Mille vies
Bernard Prou nous conte la vie étonnante de ce personnage. Guy de Maupassant a vécu mille vies à travers ses écrits, son fils irrévélé aura vécu mille vies à travers les tourbillons du XXème siècle.
La vérité se drape sous le couvert de la fiction, à moins que ce soit la fiction qui se cache derrière ce qui paraît être réalité. Allez savoir avec ce facétieux Bernard Prou qui fait montre d’un sens inné dans l’art de relater les faits, les hypothèses et les illusions. Mais pourquoi chercher à faire le tri ? Ce roman est un pur moment de divertissement et un récit d’aventure(s) peu banal.
Là où d’autres auteurs misent sur la parodie et le burlesque pour mélanger fiction et réalité, l’auteur a déroulé tous les (bons) ingrédients pour que ce récit soit crédible (ce qui ne l’empêche pas de s’amuser et de nous divertir à chaque page).
Succession d’épisodes et d’aventures
La vie d’Alexis Vassilkov est une succession d’épisodes, comme des photographies d’une époque. Comme pour dénoncer les turpitudes d’un siècle de violence, aussi.
Il n’est point utile de connaître la vie et l’œuvre de Maupassant pour suivre cette histoire, ce n’est pas le sujet en soi. Prou se charge de nous instruire de manière ludique sur nombre de sujets aussi variés que la littérature, la guerre ou encore la Franc-maçonnerie…
Des tranches de vie ; scènes de la vie quotidienne ou morceaux homériques ; découpées en périodes, en grande partie entre la Russie des goulags et la France de l’occupation.
Souvent enlevé et parfois canaille
Des passages racontés d’une plume alerte, fouillée, créative, subtile et drôle. L’auteur ne se prive pas d’adapter sa plume aux circonstances. Souvent enlevé et parfois canaille, il mérite même, pour un certain passage, qu’on le rebaptise en Bernard Prout (mes plus plates excuses pour ce très mauvais bon mot).
Malgré une fin de roman qui m’a semblé partir en roue libre, la vie d’Alexis Vassilkov est une expérience de lecture étonnante et pleine de fraîcheur (et pas seulement à cause des températures très négatives de la Sibérie). De la belle littérature populaire qui sait se montrer brillante et redonner ses lettres de noblesses à un genre quelque peu disparu.
Sortie française : 11 mai 2016 (version poche)
Éditeur : Le livre de poche
Genre : Roman d’aventure
Mon ressenti de lecture :
Profondeur : 8/10
Dimension de l’intrigue : 8/10
Psychologie : 7/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 7/10
Note générale : 7,5/10
4° de couverture
À la veille de sa mort, Guy de Maupassant connaît une idylle avec la peintre russe Lioubov Vassilkova. De leur union naît Alexis, leur fils irrévélé.
À l’âge de 13 ans, il quitte la France avec sa mère pour la Russie révolutionnaire. Devenu psychiatre, il fait bientôt partie de l’entourage proche de Staline et se retrouve déporté au goulag de Mirny, en Sibérie, où on l’initie à la franc-maçonnerie dans une loge clandestine.
Ses engagements, sa bonne fortune, l’appui occulte d’un chamane yakoute et l’amour de la belle Ayami, lui rendent la liberté et son pays natal.
En 1940, Alexis rejoint la Résistance dans le maquis de Haute-Loire.
Catégories :Littérature
Ciel, mon ami sombre dans les jeux de mots de cour d’école! haha !
Je vois que cette expérience t’as beaucoup plu 🙂
Ahah pardon
Non non t’excuse pas ! Un petit garçon sommeille en tout homme. .. lol
J’aimerais retrouver ce petit garçon plus souvent
tu l’enfermes trop dans la cave, c’est pas sérieux 😉
Je le voulais peu ou prou, maintenant, je ne le veux tout prou ! Non, tout court ! 😀
Yvan, laisse ces jeux de mots foireux de cour d’école pour moi… toi tu es trop sérieux… 😆
Tu as une mauvaise influence sur moi quand j’écris 😉
Tu aurais pu prendre des bonnes influences ailleurs plutôt que ma mauvaise influence qui va se finir en flatulence à force. Avec les sales gosses c’est toujours pareil, vous prenez les mauvaises manières des autres et pas les bonnes ! Rhââ^lââ
De la littérature populaire comme je l’aime. Et surtout une sacré rencontre. Quel bonhomme que cet auteur !