Un auteur qui sait de quoi il retourne
Avant tout chose, une présentation officielle s’impose. Steve Cavanagh : avocat irlandais qui a comme fait d’arme d’avoir remporté le plus gros procès pour discrimination raciale d’Irlande du Nord. Bref, autant dire qu’en ce qui concerne les affaires de prétoire, il en connaît un rayon. Rien n’est dit dans sa biographie concernant un éventuel passé d’escroc, par contre.
Le journal l’Irish Independant a déclaré concernant ce roman : « Quand John Grisham rencontre Bruce Willis ». J’ai volontairement voulu mettre l’accent sur cette citation tirée de la quatrième de couverture parce que rien ne semble plus antinomique. Et pourtant, elle résume parfaitement le contenu de ce thriller énergique.
Mélange inédit
Oui, l’auteur réussi le tour de force de proposer un vrai roman d’action dans le cadre d’un tribunal, tout en offrant au lecteur de belles scènes de plaidoiries. Un tel mélange est assez inédit et franchement innovant.
Eddie, le personnage principal, va donc plaider une affaire mafieuse au sein du tribunal de New York (l’action se déroule aux États-Unis, même si l’auteur est irlandais). Petit détail qui change la donne : il doit s’occuper de La défense de son client avec une ceinture d’explosifs autour de la taille. Juste un petit détail…
Avec ce pitch audacieux, Cavanagh va se lancer dans un véritable compte à rebours. Pour un premier roman, son thriller est une assez bluffante réussite, à la fois survitaminé et intelligent, rempli d’adrénaline et de verve.
Comme un vieux briscard
Car Eddie n’est pas le premier avocaillon venu. Il a juste le défaut d’être un alcoolique en phase de rémission et de ne plus plaider depuis quelques temps… Mais il va très vite montrer qu’il sait utiliser autant ses « muscles » cérébraux que ses gros bras. Eh oui, le métier d’avocat est sa deuxième vie, lui l’ancien arnaqueur et pickpocket (ce qui va se révéler fort utile, au passage).
Une telle maîtrise de tout ce qui fait un bon thriller n’est pas donnée à tout le monde, dans le cadre d’un premier roman. C’est pourtant comme si Steve Cavanagh avait fait ça toute sa vie, en vieux briscard du genre, tant il exploite avec brio cette histoire.
Décharges de plaisirs
Il accumule les scènes jubilatoires, alternant les passages bourrés d’action (y compris à l’intérieur même du tribunal !) et des plaidoiries pleines d’éloquence (je rappelle que l’auteur sait de quoi il parle).
Toujours inventif, constamment sur la corde raide, continuellement en train de jouer avec nos nerfs, ce thriller est réjouissant de la première à la dernière ligne. Un récit qui pétarade autant par les flingues que par les mots, franchement vous auriez tort de vous priver d’une telle décharge de plaisirs.
Moi en tout cas, le plaidoyer énergique de Steve Cavanagh m’a convaincu et je suis prêt à interjeter en appel pour le lire à nouveau prochainement.
Le livre en un mot : Explosif.
Lien vers l’interview réalisée avec l’auteur
Sortie : 16 septembre 2015
Éditeur : Bragelonne
Genre : Thriller
Notes :
Profondeur : 8/10
Dimension de l’histoire : 8/10
Psychologie : 7/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions (fortes) : 8/10
Note générale : 8/10
Citation :
« On reproche souvent aux avocats de représenter des coupables. Et de s’étonner : mais comment font-ils ? Quand on m’interroge sur ce point, j’ai une réponse toute prête : je n’aborde pas ce sujet avec mes clients.
Sur ce plan-là, on fonctionne un peu comme l’armée américaine à l’égard des homosexuels dans ses rangs – moins on en sait, mieux on se porte.
Je n’ai jamais défendu de coupable, parce que je ne pose jamais la question.
On ne peut pas écarter la possibilité qu’un client vous dise la vérité. Or, la vérité n’a pas sa place dans une salle d’audience. La seule chose qui compte, c’est ce que l’accusation peut prouver. »
4° de couverture
Autrefois escroc, Eddie Flynn est passé de l’autre côté des barreaux en devenant un avocat craint de toute la profession. Alors qu’il a déserté les prétoires depuis plus d’un an, il est contraint de défendre Volchek, un chef mafieux, pour sauver sa vie et celle de sa fille. Il a 48 heures pour gagner son procès pour meurtre, ou la bombe attachée dans son dos explosera.
Catégories :Littérature
John Grisham et Bruce Willis ont eu un fils. Alors là je suis fan. Très bonne chronique, comme d’habitude, merci Yvan.
En lecture et c’est vrai que c’est un bon legal thriller. Une belle surprise ou une découverte surprenante au choix.
mais c’est toi qui en parles le mieux mon ami.
Alors je suis ton avis. 😉 🙂
Rhoooo il a l’air top ce livre !!! Vite vite vite dans ma PAL spéciale Gruz !!!
Tu m’as fait saliver avec ta chronique :-))))
Noté !!!
Sûr qu’avec une ceinture d’explosifs autour de la taille, l’avocat bosse mieux, faudrait y penser, tiens… mais tu nous parle aussi de sexe avec tes décharges de plaisir, ça fait quand même un peu mauvais genre dans un blog sérieux. Moi, je vais commencer à hésiter avant de pousser la porte de ton blog, ça devient salace ! 😛
C’est amusant car la dernière citation parle du droit irlandais mais pas américain .. ils n’ont pas à prouver que tu es coupable, c’est l’inverse : c’est à la défense d’apporter la preuve de l’innocence de son client 😉 Bon pour un bon roman explosif, on peut fermer les yeux (désolée mon boulot ressort malgré moi) j’aime bien le Grisham rencontre Bruce Willis 😉
Je me l’étais déjà noté dans un coin du neurone. Ta chronique ne fait que confirmer, à prendre très très vite !
Très tentant cette affaire !! Sinon… Je me doutais bien mais c’est officiel, mon homme fait partir de ces esprits mal tournés !😄
Ahah ça peut être un avantage et un inconvénient 😉
A qui le dis-tu !!
Je suis un peu fâchée avec les romans “prétoires”…. Pour une fois, je ne te suivrai pas mon ami 🙂
Manque de bol tu devras me suivre, parce que j’ai un exemplaire pour toi 😉
On est très loin du roman de prétoire habituel
merde je suis mal! mdr
Ahah
Je vais le lire, celui là ! Surtout parce que Claude lui a mis un coup de coeur ! Amitiés
Je viens de le finir mais…Je pille tes mots pour on parler à mes collègues 😉
Je sais que tu me pardonneras. 🙂
Il n’y a rien à pardonner 😉
héhé 😀
Celui-là, il à l’air explosif !! Noté, direct !