4° de couverture
Dix-neuf mois de rapports humains violents et âpres, qu’il a passés concentré sur un seul objectif : sa libération.
Son errance le mène au fin fond de la France, dans une région semi-montagneuse couverte d’une forêt noire et dense.
Là, kidnappé par deux frères déments, il va replonger en enfer.
Mon avis
Il n’est pas facile de proposer du neuf avec un thème aussi rabâché que le huis clos. Se frotter à ce sujet (qui se rapproche souvent de l’exercice de style), pour un premier roman, est franchement casse-gueule.
Oui mais voilà, Sandrine Collette a su trouver un ton et une approche qui font de ce récit une étonnante et marquante réussite.
On pourrait rapprocher cette histoire et son traitement de l’univers de Karine Giebel, version moins directe et plus nuancée. Deux auteures d’un immense talent, deux façons de faire un peu différentes. Même si certaines scènes sont plus de l’ordre de l’allusion, ce livre vous secouera de la pointe des cheveux aux bouts des orteils !
Cette lecture se déroule en apnée. Le roman est court (264 pages) mais d’une telle intensité, que vous passerez le plus clair de votre temps avec des nœuds dans le ventre.
Cette histoire de séquestration est une immersion totale dans l’esprit de la victime. Pas le genre de victime habituelle (la pauvre petite jeune femme frêle qui se trouve des ressources insoupçonnées). Non ! La victime est un homme, ancien taulard, pas particulièrement sympathique au premier abord d’ailleurs. Et pourtant, je me suis retrouvé en totale empathie avec cet homme dont la personnalité est pourtant si éloignée de la mienne, pour finir par tomber en symbiose avec lui. Croyez-moi sur parole, c’est une expérience déstabilisante.
Parce que Collette a une capacité d’évocation hors normes. Elle sait suggérer quand il le faut, autant qu’assener froidement au bon moment. Elle n’édulcore pas, tout en laissant l’imaginaire du lecteur prendre parfois le relais.
D’aucuns pensent que l’écriture à la première personne est une facilité rédactionnelle. Ces gens là n’ont pas lu le roman de Collette. Son écriture est tellement expressive, qu’elle a la capacité d’invoquer les émotions les plus contradictoires, sans jamais dépasser la ligne jaune et tomber dans le scabreux inutile.
Un roman choc, où se côtoient la violence psychologique la plus éprouvante et une finesse de ton étonnante. Un premier roman ? Une première vraie réussite, oui !
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
Catégories :Littérature
un moment que je dois le lire, il est sur ma pal, d’autant qu’il n’est pas très long à lire ! En tout cas sans doute une des plus belle révélation de 2013 ! j’ai eu la chance de rencontrer l’auteur à Frontignan cette année, c’est quelqu’un de très gentil, limite timide, on a du mal à croire que c’est elle l’auteur de ce roman particulièrement sombre !
J’ai rencontré l’auteure à QDP cette année et j’ai eu la même impression.
Il ne fut pas confondre l’imaginaire de l’auteur avec ce qu’il est 😉
Exactement ! 😀
Mouarf! je n’ai jamais confondu l’auteur avec son imaginaire Yvan,je ne suis pas encore sénile 😉 je dis juste que parfois on a du mal à croire que tel ou tel auteur qui semble si discret, si doux, si sympathique puisse écrire des choses terribles. C’est le cas pour Collette, mais c’est aussi vrai pour Thomas H. Cook qui est plein d’humour et qui écrit sans doute parmi les romans les plus sombres que je connaisse.Amitiés
Mouarf ??? Une souris qui aboie ? 😉
Tu as tout à fait raison, loin de moi l’idée que tu puisses faire un amalgame aussi grossier, je te connais quand même un peu 😉
J’irais même plus loin : je pense qu’il faut une sacrée capacité d’empathie et de compréhension de l’âme humaine pour écrire des choses sombres !
Amitiés ptit mulot 😉
je n’aboie pas, je mouarfe c’est pas pareil 😉 c’est le cri de la petite souris la nuit au fond des bois ^^ Pour le reste, je suis entièrement de ton avis !
ok, il faut dire que je ne me ballade jamais la nuit dans les bois (t’as vu mon genre de lecture non ? ;-))
Je suis absolument d’accord avec toi!!! Sandrine Collette a beaucoup de talent et pour un premier livre je dis BRAVO!!!!! Une fois de plus, tu nous as concocté une très belle chronique mais cette fois-ci…héhé…je ne suis pas tentée ahahahaha!!!! Je l’ai déjà lu!! Futée la Foumette hein…tout ça pour faire des économies!!!!!
merci à toi 😉
Eh oui il faut quand même que je chronique de temps en temps des bouquins que tu as déjà lu 😉
Tu fais bien…comme ça je fais des économies!!!! Veux-tu la liste de mes livres lus? Septembre et octobre sont des mois difficiles… tu vois… donc ce serait sympa que tu ne chroniques que des livres que j’ai déjà dévorés!!! Merci..je sais que je peux compter sur ton aide!!!!! 😀 ahahahahah!!!!
euh, comment te dire…
Les prochains mois vont être difficiles pour toi, parce que j’ai prévu de chroniquer de véritables bombes et des joyaux.
Au moins te voilà prévenue maintenant, tu peux te préparer psychologiquement 😉
Nooon!!!! J’ai une idée…envoie-moi ta liste comme ça je lirai les mêmes!!!! 😀
L’histoire m’effraie un peu. Je ne lis pas du tout ce genre d’histoire. Pourtant, l’article m’a donné envie de le lire. Je suis censée diminuée ma PAL pas l’augmenter!! A bientôt.
Merci pour ton message :-). Si j’ai réussi à susciter ton envie concernant ce livre j’en suis heureux !
Les PAL ne sont pas faites pour être diminuées 🙂
Pour les toquées un peu psychorigides et très maniaques comme moi, je dois écumer les non lus rapidement pour pouvoir lire sereinement ensuite. 😉
Toi te confondre avec un ex taulard?? Alors rien que ça, ça vaut le détour… 😉
C’est pas ce que j’ai écrit 🙂 Ben oui tu me connais maintenant, je suis du côté des gentils 🙂
Une vrai révélation. Oui son écriture tout en sujétion est sobre et cadre parfaitement avec le propos.
Tu décris parfaitement nos sentiments à la lecture de ce titre. Merci encore une fois de mettre des mots sur mon ressentis.
Pas toujours facile de mettre des mots sur un ressenti, merci pour ton commentaire encourageant 🙂
Comment veux-tu que je diminue ma PAL si toi et les autres blogueurs font partie du Grand Complot Mondial visant à me faire augmenter mes achats de livres ??
Le huis-clos mal écrit, c’est plus que casse gueule ! Mais l’avantage ici, c’est que ce n’est point une jeune et jolie fille, mais un taulard et pas un enfant de coeur.
Écrire à la première personne du singulier est plus casse gueule que le style narrateur, je trouve, parce que tu n’as le ressentit que d’une seule personne et si ce personnage est enquêteur, l’auteur ne doit pas lui faire dire trop de détails…
Une fois de plus, j’ai envie de lire un livre que tu viens de critiquer. Tu n’as pas une daube sous la main ? Juste pour me faire plaisir et économiser…
PS : “Se frotter” et pas “Ce frotter”. Ça, c’est vengeance pour l’envie de faire monter ma PAL… 🙂
merci pour la correction déjà 😉
Pour la daube, attends je regarde ma PAL… Ah ben non désolé 😉
Par contre j’ai quelques joyaux à venir ! Pour plus tard
Totalement d’accord avec ta chronique mon cher Yvan ! Un premier roman qu’on ne peut lâcher … Mon premier coup de cœur de l’année 2013. Un coup de cœur également pour l’auteure que j’ai eu la chance de rencontrer à Lyon cette année …
C’est grâce à toi si j’ai lu ce livre (même si j’ai mis le temps !).
Tu m’as poussé à aller voir cette auteure à QDP, eh bien mille mercis Carine 😉
Quel plaisir d’avoir ce genre de retour Yvan ! Je suis ravie … 😀
Je ne l’ai pas encore lu …. MAIS … ton avis m’en donne l’envie et tous ces commentaires aussi, je vais rallonger ma T.À.L. 3:)
J’en suis content si j’ai réussi à susciter ta curiosité :-). A bientôt sur ce blog
Toujours friande des expériences déstabilisantes… je prends!!! Merci toi!!! 😉
Il est terrible ce roman !!! Je l’ai lu d’une traite, impossible de m’arrêter…
Oui à lire en apnée, sans mauvais jeu de mots !