La rencontre de cette histoire de Michel Bussi et des dessins de Joël Alessandra n’est pas un hasard. Ils étaient faits pour s’unir à travers ce récit autour du thème de l’immigration.
A mon sens, le roman est l’une des plus belles réussites de l’écrivain, sans doute la plus touchante. Et sacrément surprenante.
Le dessinateur et adaptateur est un habitué des ambiances africaines, et clairement engagé dans cette thématique lui qui intervient régulièrement dans les camps de réfugiés.
Avec On la trouvait plutôt jolie, Bussi donnait voix à ceux qu’on n’entend pas, ceux qu’on ne veut pas entendre. Il l’a fait avec esprit et a construit une intrigue étonnante autour de ses personnages émouvants.
Un récit fait de nombreux rebondissements et de flash-back, pas facile à mettre en images. Alessandra s’en sort formidablement bien, à jouer avec le lecteur et à le perdre dans des repères spatiaux. Jusqu’au final impossible à envisager. Et pourtant… C’était tout sauf évident de rendre en dessins les nombreux va et vient et rebondissements.
Des dessins qui irradient de chaleur, à l‘ancienne, paysages à l’aquarelle, loin des techniques par ordinateur. Un vrai travail d’artisan.
Le monde est un village, Joël Alessandra nous le rappelle avec émotions et force à travers un très beau travail autour de l’histoire de déracinement de Michel Bussi.
Yvan Fauth
Sortie : 22 septembre 2022
Éditeur : Michel Lafon
Genre : BD/ thriller
4ème de couverture
À Port-de-Bouc, près de Marseille, Leyli Maal fait le ménage dans des hôtels pour subvenir aux besoins de ses trois enfants, Bamby, Alpha et Tidiane. Personne ne peut se douter que Leyli cache un lourd secret.
” –; Qu’est-ce qui ne va pas, Leyli ? Vous êtes jolie. Vous avez trois jolis enfants. Bamby, Alpha, Tidiane. Vous vous en êtes bien sortie.
–; Ce sont les apparences, tout ça. Du vent. Il nous manque l’essentiel. Je suis une mauvaise mère. Mes trois enfants sont condamnés. Mon seul espoir est que l’un d’eux, l’un d’eux peut-être, échappe au sortilège.
Elle ferma les yeux. Il demanda encore :
–; Qui l’a lancé, ce sortilège ?
–; Vous. Moi. La terre entière. Personne n’est innocent dans cette affaire.”
Catégories :Littérature
Je suis curieuse de voir comment le dessinateur a pu s’en sortir pour camoufler ce que l’auteur a réussi à cacher jusqu’à la fin ! Je note pour mon fiston 😉
Je n’ai lu que Nymphéas de Bussi 🤭 mais là tu me tente beaucoup ! J’adore les adaptations en BD et je te recommande ce8lle de Nymphéas 😉
Excellente journée Yvan 🙂
Merci du conseil ! Je ne l’ai pas encore lue effectivement
N’hésite pas ! Vraiment pas mal et assez fidèle au livre 😉
Ce titre me rappelle une chanson de Pierre Perret, sur une Lili qui arrivait de Somalie, j’imagine que Bussi la lui a empruntée. Je l’ai dans la tête pour la journée, c’est certain…
Oui, Bussi s’inspire presque à chaque roman du titre d’une chanson ;-). Ici, c’est d’autant plus juste
Si elle est aussi bien que celle de Nymphéas noirs, j’adopte cette adaptation sans hésiter ! Tu m’as tentée, je vais passer chez mon libraire ! Bonne journée
bonne visite chez ton libraire !
Effectivement, c’est un vrai tour de force que d’avoir adapté cette histoire si tortueuse ! Chapeau à Joël Alessandra.
Pas lu le livre, il est dans ma pal. Qui s’est écroulée d’ailleurs, on ne rit pas 😁. Visiblement, c’est du travail d’orfèvre. Comme ta chronique Yvan, une fois de plus. 🙌😘
Je l’avais noté, je la renote du coup !
Oui’ c’est vraiment un livre très puissant. J’espère pouvoir le relire avec ce format