Requiem – Tony Cavanaugh

Troisième roman de Tony Cavanaugh publié en France, après l’excellent L’affaire Isobel Vine et le formidable La promesse. Ce Requiem permet une nouvelle fois de se délecter de la plume pleine de verve de l’auteur australien, une des plus enthousiasmantes du moment, dans le genre.

Karma de l’ex-flic

On le compare aux plus grands noms du thriller américain, mais il a sa patte propre, avec cette écriture cash, vive, cynique. Assez crue cette fois. Et puis, l’Australie est un terrain de jeu infini, aussi exotique que varié, de quoi donner une ambiance particulière à chacun de ses livres.

Après avoir étrangement commencé son aventure française par son cinquième roman, on est reparti chronologiquement depuis le précédent. Et c’est tant mieux, parce que ce qui fait le sel de ses histoires, ce sont aussi ses personnages. Surtout cet étonnant Daria Richards, ex-flic et qui a abandonné le métier. Parce qu’il avait un caractère assez incompatible avec les milieux policiers (Cavanaugh n’est pas tendre avec eux), qu’il a vu trop d’horreurs en trop peu de temps, qu’il prenait les choses trop à cœur…

Manque de bol (ou alors c’est le karma), il a beau fuir les affaires, il les attire comme du papier tue-mouches. Et ils sont un paquet à se retrouver encollés dans son enquête hors des clous.

Terrain de jeu – terrain de crime

Allez, je vais pinailler un peu, j’ai été un peu moins emballé qu’avec le précédent roman, durant la première moitié de lecture. Sans doute parce que la construction du récit semblait très proche. Mais la suite m’a donné plutôt tort, les deux histoires n’ont pas grand-chose à voir et le méchant de service non plus.

Ambiance festive pour ce récit-là, le long de la Gold Coast où des milliers d’étudiants viennent se torcher et perdent toute inhibition. Un terrain de jeu qui a tout pour devenir terrain de crime.

Face à ces environnements où les règles de société volent en éclat, l’esprit libre de l’ex-flic fait très vite des étincelles. Lui non plus ne s’encombre pas du respect des règles et des lois.

Du caractère

L’intrigue de ce Requiem est bien plus surprenante qu’il n’y paraît, et sa fin est tout bonnement excellente. Tout ça, rajouté à des personnages aux caractères très marqués et à une narration qui l’est tout autant, fait que ce thriller énergique se lit sans relâchement.

Requiem est tout sauf une cérémonie mortuaire, le talent de Tony Cavanaugh est au contraire bien vivant et d’une vigueur qui balaye tout sur son passage. Darian Richards est un sacré personnage de thriller et Cavanaugh un sacrément bon écrivain du genre.

Sortie : 14 février 2019

Éditeur : Sonatine

Genre : Thriller

Traduction : Paul Benita

Ce que j’ai particulièrement aimé :

Le personnage principal

L’écriture de l’auteur

L’ambiance australienne

4° de couverture

Quelques mots prononcés dans la panique au téléphone : « Darian, il faut venir. Vous seul pouvez m’aider. Il y a tellement de corps ! » … puis plus rien. L’appel vient d’Ida, une jeune fille que Darian Richards, ex-flic des homicides de Melbourne, a sauvée quelques mois plus tôt d’une sale affaire. Si Richards a décidé d’abandonner un métier trop éprouvant pour ceux qui, comme lui, prennent les choses trop à cœur, il ne peut pas laisser Ida sans réponse. Après avoir localisé l’appel, Darian gagne la Gold Coast, région des plages d’Australie, où les étudiants se retrouvent pour fêter la fin de leurs examens. Il est alors loin de se douter que la disparition d’Ida n’est presque qu’un détail dans une enquête qui se transforme bientôt en véritable cauchemar.



Catégories :Littérature

Tags:, , ,

11 réponses

  1. Lord Arsenik – Noumea - Nelle-Calédonie

    Faut que je prenne le temps de me pencher sur le cas de ce presque voisin…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      oui, ce serait bien ;-). Commence par La promesse

      • belette2911 – Grande amatrice de Conan Doyle et de son "consultant detective", Sherlock Holmes... Dévoreuse de bouquins, aussi ! Cannibal Lecteur... dévorant des tonnes de livres sans jamais être rassasiée, voilà ce que je suis.

        Et ne pas en faire, de vaines promesses de lecture ! 😆 Pas encore eu le temps de lire “promesse” et “isobel vine” mais un jour, ça va viendre !!! Un jour, je les lirai 🙂

  2. Salut Yvan, il faut les lire dans cet ordre : La promesse, L’affaire Isobel et Requiem ? Merci de ta réponse.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Mieux vaut les lire dans l’ordre oui : La promesse, puis Requiem. Et attendre la sortie du trois l’an prochain 😉

  3. https://evasionpolaretplus.wordpress.com – nancy – lectrice compulsive de polars et romans auteurs : Thilliez, Norek, Minier, Tackian, manzor, ... Ellory, Adler-Olsen, Kepler... pause sep et vacances

    Une plume acérée incisive, un peu déstabilisée par le style au départ, mais très vite mis dans l’ambiance, jolie chronique comme d’habitude Yvan

  4. J’ai bien envie de découvrir cet auteur australien. Merci pour cette chronique Yvan.

  5. J’ai adoré ce personnage! J’ai hâte de découvrir les autres!!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      reprends les choses dans l’ordre, c’est mieux 😉

Laisser un commentaire Annuler la réponse.

%%footer%%