L’enfance
Son premier roman, Les chiens de Détroit, avait fait forte impression auprès des amateurs de thrillers. Après une histoire se déroulant aux USA, le voilà qui prend un autre virage avec ce récit se déroulant en France. J’aime les auteurs qui savent se renouveler et changer d’univers.
C’en est même courageux de sa part, le deuxième roman étant souvent vu comme le plus compliqué à écrire, lorsque le premier a rencontré son public.
Il y a bien un lien ténu entre les deux créations de Loubry : l’enfance. A croire qu’il ressent le besoin d’écrire des intrigues « juvéniles », prenantes, dures, mais sans jamais tomber dans un coté glauque déplacé. Et puis cette quête personnelle qui vire à l’obsession était déjà une thématique présente dans le premier roman.
Alternance
Construction assez classique, alternance du passé (l’été 1986 vécu du haut des 12 ans de trois gamins), et du présent où un étrange manuscrit relate le drame de cet été-là. Une ambiance qui pourrait ressembler à du déjà-vu, mais qui sort du lot grâce à un ingrédient qui à mes yeux est essentiel : une vraie et belle humanité.
Le douzième chapitre est un vrai thriller, bien mené, immédiatement captivant par le mystère qui s’enracine, rapidement attachant par l’empathie qui s’installe pour ces trois gamins (et ce qu’ils sont devenus). L’intrigue est vraiment bien construite, avec les composants nécessaires pour ne plus avoir envie de lâcher le livre.
Voix au chapitre
Pour moi, ce qui fait vivre et palpiter ce roman au sein du flot continu des productions du genre, c’est l’âme qui s’en dégage. Les passages contant les relations entre les jeunes adolescents sont emprunts d’une tendresse un brin nostalgique. Ceux relatant les années 80 sont touchants et laissent des sensations diffuses, même une fois le livre posé.
Le premier roman est toujours une sorte de galop d’essai. Le second doit asseoir la posture de l’écrivain. Avec Le douzième chapitre c’est chose faite. Oui, Jérôme Loubry a clairement voix au chapitre dans le monde du thriller. Je suis même d’avis qu’il a le talent pour s’y faire une place de choix.
Lien vers l’interview de Jérôme Loubry au sujet de ce roman
Sortie : 19 septembre 2018
Éditeur : Calmann-Lévy
Genre : Thriller
Ce que j’ai particulièrement aimé :
Le coté nostalgique de l’enfance
Les personnages attachants
L’intrigue bien menée
4° de couverture
30 ans plus tard, David est devenu écrivain, Samuel est son éditeur. Depuis le drame, ils n’ont jamais reparlé de Julie. Un jour, chacun reçoit une enveloppe. À l’intérieur, un manuscrit énigmatique relate les événements de cet été tragique, apportant un tout nouvel éclairage sur l’affaire.
Catégories :Littérature
Tiens, tiens… Et pourquoi pas !
J’aime bien quand mes chroniques déclenchent ce genre de réaction 😉
Toujours pas lu Les loups de Détroit… il faudrait que… Celui-ci aussi me semble fort sympathique, voilà qui ne fait pas mes affaires 🙂
Allons, ce n’est rien du tout pour un lecteur comme toi !
J’ai adoré ce livre !! je l’ai dévoré en moins d’une journée !! une vraie belle réussite. Je vais vite me procurer les chiens de détroit !!
Oui cours le lire ! 😉
Il va sortir en poche le 26 😉
Je le lirai avec plaisir! J’ai tellement aimé « Les chiens de Détroit » 😍
Très différent mais excellent aussi 😉
Rhooo la chance que tu as, celui là je le veux vraiment !!!
Eh bien tu l’auras alors, rien ne te résiste 😉
si ça pouvait être vrai !