Ne vous fiez pas à son look de cow-boy, Craig Johnson aime beaucoup les indiens. Ce nouveau roman en est la preuve irréfutable puisqu’il se déroule quasi intégralement dans le cadre d’une réserve indienne. Bienvenue dans le quotidien des amérindiens du XXIème siècle.
De sacrées nanas sur le dos
Dans l’ordre de parution, ce huitième roman mettant en scène le personnage de Walt Longmire ne déroge pas à la règle : il est immersif, attachant et bourré d’humour.
Il faut dire que l’ami Walt se retrouve avec de sacrées nanas sur le dos. Il doit marier sa fille unique (qui veut que ça se passe dans la réserve) et doit se coltiner la nouvelle chef de la police tribale. Une policière au caractère bien trempé et particulièrement (trop) zélée.
Les personnages… Ils sont le sang et les tripes des romans de Craig Johnson. A vol d’oiseau nous propose une fois de plus une sacrée palette de drôles d’oiseaux. Ce nouveau personnage qu’est Lolo Long, cette chef un peu trop à cheval sur le règlement, est épatant. Certaines confrontations entre le calme de Walt Longmire et l’explosivité de Lolo Long sont tout bonnement jubilatoires.
Mmm oui, c’est bien vrai
Quel pied que de se plonger ainsi dans cette réserve indienne et de côtoyer de près le quotidien de ceux qui y vivent, un big foot, vraiment ! Mmm oui, c’est bien vrai (expression favorite d’un des indiens de l’histoire, qui ponctue ses phrases).
Craig Johnson est un maître incontesté quant il s’agit de nous faire entrer en empathie avec les protagonistes de ses intrigues. Une sorte de communion, qu’on suit de l’intérieur ; communion que ressent également son personnage principal avec cet environnement (et une scène d’anthologie lorsqu’il vient « communier » avec les sages de la tribu dans le tipi).
L’auteur ne délaisse pas son intrigue pour autant, le récit est prenant et touchant, les problèmes sociaux patents, le sujet sensible, la rancœur tenace (mais la solidarité aussi).
Pétillant et mordant
Mais clairement, pour ceux qui ne connaissent pas encore la plume épatante de cet écrivain américain, c’est sa manière de raconter l’histoire qui sort le roman du lot. Totalement pris dans l’ambiance, on rit grâce aux dialogues pétillants et mordants, et on vit aux cotés de ces attachants personnages qui sonnent vrais et terriblement humains (mention spéciale, une fois de plus pour le travail de traduction de Sophie Aslanides).
A tous les blancs becs (ou quelque couleur que ce soit), je ne saurais que trop vous conseiller de plonger dans cette aventure de peaux rouges version moderne.
Sortie : 04 mai 2016
Éditeur : Gallmeister
Genre : Polar
Traduction : Sophie Aslanides
Mon ressenti de lecture :
Profondeur : 8/10
Dimension de l’histoire : 7/10
Psychologie : 8/10
Qualité de l’écriture : 8/10
Émotions : 8/10
Note générale : 8/10
4° de couverture
Le shérif Walt Longmire doit mener à bien une affaire des plus importantes : marier sa fille unique, Cady. Mais pendant les préparatifs de la cérémonie Walt et son ami Henry Standing Bear sont les témoins d’un étrange suicide. Audrey Plain Feather s’est jetée de la falaise avec son fils dans les bras. Si l’enfant est miraculeusement sain et sauf, il apparaît rapidement que cette mort est un meurtre déguisé.
Walt se retrouve aux prises avec la nouvelle chef de la police tribale, la très belle et très zélée Lolo Long, et pour compliquer encore leurs relations, le FBI débarque en force pour suivre l’affaire. Une chasse à l’homme s’engage, qui mènera le shérif au plus profond de la réserve indienne avec pour guides un mystérieux corbeau et la sagesse des anciens.
Catégories :Littérature
Pour le coup, il me tente beaucoup Merciiiiii
Il ne faut vraiment pas hésiter, Camille !
J’avais dévoré les trois romans de Craig Johnson auxquels j’ai eu accès. Et j’ai comme une petite faim, là. Merci Yvan !
Une faim d’oiseau ? 😉
tu m’as déjà parlé de cet auteur mais je n’ai pas tellement envie de commencer par celui ci. Faudra que tu me donnes un titre à l’occase 🙂
Faut commencer par le premier, Little Bord. Domi est en train de le lire
ok dac 🙂
Je te le passerai…quand tu passeras par chez moi ! 😉
ça roule 😉
Little BIRD et pas bord… t’as changé de bord sinon ??? 😀
C’est le titre de le version belge 😉
Ah, j’avais pas relevé l’accent, une fois ! 😆
Je le veux! Il n’y a plus rien à ajouter! 😉
Ben je ne dis rien alors 😉
Sémillante chronique ! Je lui ai pris un bouquin aux QDP et je pense que je vais kiffer 😃
Tu utilises des mots compliqués toi 😉
C’est ce qui se dit mais ce sont des rumeurs ;-(
Bravo pour vos commentaires, je suis déjà une convertie à Craig Johnson rencontré en février dernier. Montagne de gentillesse et d’humour, heureux parmi ses fans français. Il faut tout lire en français ou en anglais. Suivre évidemment la chronologie où tout a un sens !
Merci Edwige ! oui je confirme, il a un rire communicatif, une belle rencontre à faire 😉
Très belle chronique, mon ami Yvan, qui me donnerait envie de lire tout de suite ce roman. Mais comme je suis quelqu’un de méthodique, j’ai pris la série au début, et mon prochain sur la liste est Dark Horse, le numéro 5. Il y a encore de la piste sous les sabots avant d’arriver à celui-ci!
Pour les amateurs, je ne saurais que trop leur conseiller que d’appréhender le monde de Craig Johnson en commençant par “Little bird, le premier roman de la saga qui nous met en contact avec le personnage, et nous permet de mieux comprendre son évolution.
Amicalement,
Tu as bien raison Vincent, je suis en plein de dans et je me régale à découvrir les personnages ! Il m’en reste plein à lire derrière, chouette ! 🙂
Si tu es dans Little Bird, tu en as encore 7 dans ta ligne de mire…
Tu as bien rai son de prendre ton temps mon ami ! Moi je perds le tête, je fais tout à l’envers 😉
Gottferdom ! Petit sacripant ! Toi qui ne lit presque pas du Craig Johnson, voilà que tu te fais le dernier sorti !! Je m’insurge, je révolutionne, je proteste (sans retourner ma veste), je crie, je vitupère, je scandalise, je fais ma crise, quoi ! 😆
Comme l’ami Vincent (et pas l’ami Ricoré), je fais la série dans l’ordre et j’ai un Cheval Sombre sur le feu si je veux arriver au vol de l’oiseau… ♫ fais comme l’oiseau, ça vit d’air pur et d’eau fraiche, un oiseau ♪
Ahah moi j’en lis un sur deux ça va plus vite 😉
Un jour je t’apprendrai des gros mots en alsacien
chouette, j’adore apprendre les langues étrangères ! Je t’apprendrai à jurer en wallon ou en bruxellois ! 😉
Oui, mais si tu lis 1 sur 2, tu devrais en avoir 6 à ton actif, non ??? mdr
Pas quand on commence au milieu 😉
Tu manges ton gâteau par le milieu aussi ?? Sale gosse, va ! Moi aussi avant je commençais par la fin, mais ça fout parfois en l’air des intrigues suivantes (qui est la précédente puisque je suis à l’envers). tu suis toujours ??
Un très beau billet qui me donne très envie de découvrir l’auteur et Walt dans l’intégralité de sa série 😉 oui je sais je ne fais pas les choses à moitié.
C’est le meilleur compliment que tu puisses me faire ! Et tu as raison, il vaut mieux commencer par le premier concernant l’ami Craig
Je vais commencer par le premier car j’ai horreur de prendre une série en cours et de ne rien comprendre .. je sais je suis un peu psycho rigide 😉
Non non je trouve ça très bien quand les personnages sont aussi importants comme dans cette série !