1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre. 5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Laurent Scalese
La voie des âmes
Éditeur : Belfond
Sortie : 19 mars 2015
C’est un sacré mélange de genres que tu nous proposes avec ce roman…
La genèse de La voie des âmes a été un processus particulier, nouveau pour moi. Entre la gestation et la rédaction à proprement parler, ce fut un travail de longue haleine.
Au début, il s’agissait de raconter l’histoire d’un couple, Clara et Richard Neville, que la mort séparait brutalement puisque Clara était assassinée. Richard était ensuite abordé par une femme mystérieuse qui proposait de lui rendre Clara, en échange d’un service. Une sorte de pacte faustien. Je voulais circonscrire l’histoire à ces trois personnages, et faire un livre court.
Quand je me suis retrouvé sur le terrain, en train d’écrire, je me suis rendu compte que l’histoire m’entraînait dans d’autres directions. L’idée de donner un pouvoir à Richard – en touchant la main d’une personne décédée, il peut voir les derniers instants de sa vie – est venue en cours de route. Une idée qui a, bien entendu, changé l’essence même du livre, son ADN, et qui m’a amené, naturellement, à explorer des territoires que je n’avais encore jamais explorés dans mes précédents ouvrages.
J’ai en quelque sorte tissé une toile, l’histoire a pris une tout autre dimension. J’ai alors compris que j’avais la possibilité de creuser, d’approfondir, de fouiller, d’apporter densité et richesse au récit. Et surtout, camper des personnages si vrais et si attachants que le lecteur aurait l’impression de pouvoir les toucher du bout des doigts. Je n’allais pas me priver du plaisir d’aller plus loin que d’habitude et de progresser.
Il y a plusieurs genres dans le roman, mais j’ai fait en sorte qu’ils ne se heurtent pas, qu’ils s’harmonisent, qu’ils se complètent, et surtout qu’ils soient vecteurs d’émotions. Les émotions l’emportent toujours car ce sont elles qui font vibrer les gens. La voie des âmes est un roman plein de surprises… et riche en émotions.
Ton nouveau roman semble revêtir une importance toute particulière pour toi…
Il y a une part importante d’imaginaire, forcément, mais il y est aussi question de la vie, de la vraie vie. On trouve dans La voie des âmes tout ce qui compose la vie des gens ordinaires, notre vie à nous tous, à savoir l’amour, l’amitié, le couple – et les épreuves qu’il traverse –, la famille, la mort, le deuil – et sa difficile gestion.
Et puis il y a ce qui nous permet, au moment où on ne s’y attend pas, d’échapper à notre condition, de prendre notre destin en main. Richard Neville et Mike Rosener, les deux personnages principaux, vont être amenés à agir, malgré eux. En situation de crise, il y a ceux qui subissent et ceux qui agissent. Ceux qui agissent ont, à moment où un à autre, la possibilité de changer les choses.
Tu as voulu aller au fond des choses, en prenant ton temps tout au long de ces plus de 600 pages…
C’est exactement ça, j’ai pris mon temps pour raconter cette histoire, parce qu’elle le méritait, parce que je sentais qu’elle me permettrait d’aller au bout de moi-même, et surtout parce que j’allais enfin réaliser un vieux rêve : écrire un thriller profondément humain, entouré de mystère, qui ferait passer le lecteur par toutes les émotions.
Ce récit est également l’occasion d’une belle flânerie à travers New-York…
Je voulais que New York, mais aussi tous les autres lieux du roman – nos héros vont beaucoup voyager, en France, en Écosse, en Australie –, soient des personnages à part entière. Ça m’a demandé beaucoup de travail.
Ce qui me manque souvent quand je lis un thriller contemporain, ce sont les odeurs, les couleurs et les saveurs des lieux. Seule l’adrénaline semble compter. Évidemment, il ne s’agit pas de noyer le lecteur sous les descriptions et les détails. L’idéal est de faire en sorte que le lecteur ait le sentiment d’être sur place, qu’il ressente physiquement l’atmosphère du lieu, qu’il ait l’impression que l’odeur de la ville imprègne ses vêtements, sa peau, qu’elle lui irrite la gorge, etc.
L’ambiance et le gigantisme de New York, mégalopole éminemment cinématographique, ne sont pas simples à décrire dans un roman. J’ai effectué le même travail avec les autres lieux du livre : la Normandie, ses paysages variés ; les îles écossaises, leur beauté sauvage ; le bush australien, où la chaleur étouffe et le sable rouge s’immisce partout. Je voulais que chaque lieu, chaque paysage, chaque ville, chaque rue ait quelque chose d’organique.
Si je te dis que ce roman est un magnifique exemple de littérature populaire au sens noble du terme, que me réponds-tu ?
Je prends ça pour un grand compliment, le plus beau des compliments, comment pourrait-il en être autrement ?
La voie des âmes a pour ambition de distraire le lecteur, de le faire voyager, de lui faire ressentir des émotions, de le faire rêver, de le surprendre… et de lui donner le frisson.
Catégories :Interviews littéraires
Bon…j’ai compris…et très bien compris que ce livre est pour moi!!!! Arrête d’insister, j’ai déjà craqué hein!!!!
j’ai rien dit moi 😉
A peine 😛 Tu en rajoutes une couche avec cette interview 😉
je n’ai pas dit un mot, c’est l’auteur qui a tout dit 😉
N’importe quoi!! C’est qui qui a posé les questions???? lui peut-être 😛
ah bon ? c’est de lui les questions aussi ? 😉
Je le sens trop bien ce roman!!!!!Je crois que ca va être un coup de cœur!!!!!Merci pour cette jolie interview!!!!;)
eheh, vu ta motivation, interdit d’hésiter plus longtemps 😉
Oui je sais pas comment faire pour résister la tentation!!!!!Au prochain tour chez le libraire, il y passe c’est certain….
Bonjour, Yvan ! Comment vas-tu ? Madame ? Ta petite chatte tricolore a toujours le poil soyeux ? Bien, les formules de politesses étant dites, je passe aux choses sérieuses !!
Je te déteste toujours autant, tu sais ça ?? Tes chroniques ont fait péter ma PAL et ma wish-list (déjà mise à mal à cause des autres sur Babelio et les divers blogs) ainsi que mon portefeuille !! 😀
J’ajoute le dernier de Laurent, mais je te jure que je vais te blacklister mon grand (pas ta femme, parce qu’elle est gentille et ne me fait souffrir d’aucune tentation livresque), na ! Nom mais, des fois… 👿
Allez, sale gamin, je file lire ta chronique du livre afin de me pervertir un petit peu plus… 😉
Dit merci à l’auteur pour cet interview ! 😉
“NON mais” et pas “NOM mais” pardon… 😳
Merci de m’avoir donné une piste, je vais faire signer Domi en bas de mes chroniques :-p
d’accord, comme ça c’est elle que je vais détester ! bravo, quel homme, se cacher derrière sa femme ! PTDR
mais heu… suis pas d’accord, pas envie qu’on me déteste moi ! 😉
Un entretien qui me donne sacrément envie de découvrir ce livre…
Une superbe interview d’un non moins superbe auteur. Si je ne l’avais pas déjà, je le rachèterais.
ahah, si on fait tous ça, il va s’enrichir 😉
Hé bien faisons le looool ^^
c’est prévu pour ma part à QDP, je lui achète et je range dans un placard mon service presse 😉
My writer is rich 😉
Oh no Mister ! Poor writers…
Lol but My books are beautiful ^^
for sure 😉