1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.
5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Gilles Paris
Titre : Le vertige des falaises
Sortie : 06 avril 2017
Editeur : Plon
Lien vers ma chronique du roman
1. Tu nous avais habitué à une écriture enfantine avec tes précédents romans. L’écriture de celui-ci est différente. L’as-tu abordé d’une autre manière ?
En fait, j’ai écris Le vertige des falaises pendant toute l’ascension du film Ma vie de Courgette, adapté de mon second roman Autobiographie d’une Courgette. J’étais à la fois galvanisé par toutes ces belles émotions et convaincu que je devais faire grandir mes personnages, être là où l’on ne m’attendrait pas forcément. Je souhaitais développer la partie romanesque que le langage des enfants de neuf ans ne me permettait pas. Faire ressortir davantage la part sombre qui est en moi, et créer un suspens proche de mes souvenirs de lecture des romans d’Agatha Christie et des films d’Alfred Hitchcock. En un mot surprendre.
2. Malgré cette approche différente, j’ai retrouvé ta mélancolie et ta sensibilité toute personnelle à travers ce texte…
Oui mes thèmes favoris sont bien présents, la maladie, la mort, la poésie, la nature. Je suppose qu’on ne se refait pas, malgré la volonté de changer. Et je me suis laisser entraîner par ce roman choral comme une danse enivrante.
3. Cette histoire était-elle un bon moyen de parler des secrets de famille et des non-dits ?
Oui bien sûr. C’est dans les familles qu’on peut se dire les pires vacheries, dire des choses horribles qu’on n’oserait pas dire à son meilleur ami. Et puis il s’agit d’une famille aristocratique où les bonnes manières recèlent les pires pensées. A force de garder tout pour soi, cela fini par surgir d’une manière inattendue.
4 et 5. C’est aussi un roman choral, qui te permet de développer de nombreux et beaux personnages…
Le climat général du récit est pesant, il y a même un semblant de suspense « à l’ancienne »…
C’était la partie la plus amusante à créer, ce roman choral. C’est un peu comme un dîner de huit personnes ou chacune devrait raconter sur un feuillet le dîner de la veille. Huit personnes autour de la même table qui auraient mangé et bu la même chose. En fait huit versions différentes du dîner. C’est cela un roman choral, un point de vue différent.
Stéphanie Chevrier, mon éditrice pour Au pays des kangourous (Don Quichotte) m’a appris a développer les personnages secondaires. Ce n’est pas parce qu’ils sont en arrière plan qu’ils ne doivent pas exister. Au contraire. Je pense qu’on peut aussi bien s’attacher à Géraud Delorme le médecin, qu’à Agatha la fleuriste, ou Lola la prostituée. Autant de personnages, autant de parcours différents. En quelques mots, il s’agit de planter un décor, en quelques lignes la silhouette de ces personnages secondaires balayés par l’histoire des Mortemer aussi puissante que le climat de cette île. On peut dire de ce roman qu’il est noir et poétique et on peut en effet penser à ces polars surannés des années 50.
Catégories :Interviews littéraires
🙂 Merci pour cette interview ! J’avais déjà envie de le lire mais maintenant encore plus 🙂
Une fois de plus, tu es un vil tentateur !! 😀
Un vieux tentateur ?? 😉
Oui, un vieux vil tentateur ! Tu cumules… 🙂
Un double V
WaW ! 😆
J’ai entendu une interview de l’auteur sur Europe 1 il y a peu. C’était très intéressant et ça m’a surtout rappelé que je ne l’ai jamais lu …☺
Ça te changerait des polars 😉
C’est vrai ☺