4° de couverture
C’est la raison pour laquelle, depuis une dizaine d’années, John Iago enchaîne les stages en entreprise afin d’éliminer les cibles qu’on lui assigne : quelle meilleure couverture, en effet, pour un tueur à gage ? Ainsi vient-il tout juste de rejoindre l’un des plus grands cabinets d’avocats new-yorkais avec pour mission d’assassiner un des associés. À ses heures perdues, John a décidé d’écrire un Guide de survie à l’intention des jeunes stagiaires, illustré d’exemples tirés de sa propre expérience. Ce qui lui permet de donner quelques précieux conseils aux nouvelles recrues de Ressources Humaines Inc., la mystérieuse organisation qui l’emploie, spécialisée dans l’entraînement et le placement des « stagiaires ». Le problème, c’est que John n’est plus au top de sa forme. À chacun des trente-quatre meurtres qu’il a commis, quelque chose est mort en lui. Et, alors que l’heure de se retirer du jeu a sonné, la mission qu’on lui a confiée va s’avérer la plus dangereuse et la plus inattendue de toutes.
Mon ressenti
Si tu tiens ce Guide de survie en milieu hostile entre tes mains, il y a plusieurs explications :
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tu es une nouvelle recrue de Ressources humaines Inc. et dans ce cas tu vas en apprendre de bien bonnes sur ton métier de stagiaire-tueur,
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tu es un représentant du gouvernement et tu risques fort de tomber de haut en découvrant ce qui se passe dans ton dos,
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ce livre t’est arrivé par hasard entre les pattes et tu risques de te demander si tu n’es pas en train de risquer ta vie à lire ce fameux Guide.
En tout cas, qui que tu sois, attends-toi à lire ce récit sans arriver à le lâcher (par intérêt, par étonnement, par peur… peu importe).
Oui, parce que ce bouquin est enlevé ! Non pas kidnappé, mais sacrément alerte (avec le sujet de ce Guide, chaque mot se retrouve à prendre un double sens).
Tu es donc prévenu, ce livre est totalement ancré dans la société (in)humaine actuelle. D’une profonde modernité, autant dans la forme que dans le fond, il va te faire sourire et te divertir (jusqu’à que tu te dises que ce qui est écrit sur ces feuilles sonne assez authentique).
Te voilà plongé dans la tête d’un tueur. Il va falloir t’y faire, c’est lui qui te parle en direct, sans passer par le bon Dieu (qui ne veut rien voir de ses petites affaires). Tu vas en apprendre des vertes et des pas mures (quoi que rouge sang serait plutôt la couleur adéquate) sur le métier de tueur infiltré, sur son manque d’humanité ou bien ses états d’âmes, sur la violence extérieure (et intérieure) dans laquelle il baigne (plonge ? coule ?).
Tu vas assimiler mille façons subtiles d’assassiner, dézinguer, buter, exécuter, liquider. Mais tu apprendras également comment faire pour survivre…, le tout dans le cadre d’une vraie histoire fichtrement bien construite.
Un récit qui oscille entre occire et ossuaire, à coup de phrases chocs et de bons mots. Parce que le tueur / écrivain du Guide a un sacré bagout, avec ce ton cruel, corrosif et un brin désenchanté qu’il utilise. Du genre à te balancer des propos qui font grincer des dents (quand il ne te les déchausse pas à coup de savates dans la tronche).
Oui il est grinçant ce Guide à l’américaine. Son auteur fait d’ailleurs régulièrement référence à des scènes de films (mais des bons, les classiques, pas ceux qui ressemblent à de la guimauve).
A la fin de cette lecture, toi la nouvelle recrue tu auras appris sans aucun doute de sacrées ficelles du métier. Quant à toi le lecteur par accident, tu auras (je le crois) passé un sacré bon moment de fun et de divertissement déjanté.
Sortie : 20 mars 2014
Éditeur : Sonatine
Notes (sur 5) :
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Psychologie des personnages : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
Deux citations pour donner le ton du roman :
Quelle que soit la quantité d’argent investie, il y a toujours une faille. Après tout, s’ils ont été conçus par des êtres humains, il y a nécessairement une erreur quelque part. Seuls les extra-terrestres dotés d’une intelligence supérieure pourraient inventer un système parfait. Ou des Norvégiens. Et les Norvégiens ne verrouillent même pas la porte de leur maison, donc ils ne comptent pas.
Il n’y a pas tant de différence entre un avocat et un tueur. Dans les deux cas, il faut avoir une mentalité de prédateur. Ils sèment tous les deux la destruction sur leur passage. En fait je me contente de tuer les gens. Les avocats les anéantissent, comme une mafia en col blanc, disposant de pouvoirs quasi divins. Si des avocats ont réussi à faire acquitter O.J. Simpson, ils peuvent marcher sur l’eau et ouvrir les portes de l’enfer les doigts dans le nez.
Catégories :Littérature
C’est le prochain dans ma PàL. Il a tout pour me plaire (titre, couv’, pitch et… Sonatine).
purée, faut qu’on arrête de lire les mêmes trucs, ça fait flipper ahahah
Heureusement, tu lis plus vite que moi, ça fait quelques différences 😉
Oh, tu comptes venir à Bruxelles dans les prochains jours ?? Guide de survie en milieu hostile, ça sent le voyage en terre Belges, ça !!! Je serai ton guide… niark, niark, niark !
Bon QDP !! Que la Quai Quête soit avec toi !!! 😉
La Belgique est tout sauf hostile ! 😉
Merci Mdame !
Oh, on dit ça, mais tu ne sais pas ce qui se passe au Nooord (avec la voix de Galabru dans “les ch’tits).
Chez nous, on dévore les livres !! 😉
Alors, Lyon, raconte !!!!
Excellente chronique, encore une fois. J’avoue que je suis totalement jaloux et que je ne sais pas du tout comment je vais écrire la mienne, du coup 😉
En tout cas, très bon bouquin, encore une chouette découverte de Sonatine !
Cannibalement,
B.K.
P.S. : Bon voyage sur les Quais !
ahah merci c’est très gentil !
Mais je ne doute pas une seconde que tu trouveras comment écrire ta chronique, tu sais y faire 😉
J’adooore quand ton originalité prend le dessus et que tu écris comme ça! Excellente chronique pour un bouquin qui titille ma curiosité. Par contre, je vais me méfier du stagiaire de troisième maintenant…
J’ai beaucoup hésité, à cause du thème décalé annoncé. J’ai choisi pour le moment une autre lecture, une enquête plus traditionnelle 🙂
Le titre se trouve dans mes widgets du blog. 🙂
c’est clair, ce titre n’est pas conventionnel !