Tu joues, tu meurs ! – Yannick Provost

Ce n’est pas parce qu’on est un grand lecteur de romans noirs qu’on sait pour autant en écrire un. Et pourtant…

Yannick Provost tient un blog littéraire remarquable et remarqué : NigraFolia. Il a décidé de sauter le pas.

Dès les premières pages, on comprend qu’il est, là aussi, dans son élément. La plume est dynamique, la narration entraînante, le pitch de départ intéressant. Pari réussi.

Divertissement à l’état pur

Tu joues, tu meurs est un divertissement à l’état pur. 300 pages survitaminées, sans temps mort, menées avec adresse par le primo écrivain. Il sait y faire pour raconter une intrigue totalement dans l’action, pétaradante et explosive.

Un groupe de jeunes gamers du monde entier (le jeu n’a pas de frontières) vient à bout d’un jeu en ligne, Clean-Planet. Leur joie va être de courte durée, parce que derrière le game (comme disent les jeunes) se cache une entreprise riche à milliards et qui cherche à contrôler la planète. Quitte à utiliser la politique de la terre brûlée sur son passage. Sauf qu’il ne faut jamais sous-estimer des jeunes gens bourrés de talents, biberonnés aux films d’action et aux jeux vidéo.

On est dans un livre de genre, moderne, un techno-thriller qui s’adresse à un public large. La jeunesse des protagonistes (14 à 21 ans) m’a d’ailleurs fait parfois penser à un livre Young adult, ce qui est tout sauf une critique !

Ancré dans son temps

Un roman ancré dans son temps, ludique, et qui montre l’amour de Provost pour le jeu vidéo autant que pour la littérature. Son plaisir d’écrire transpire de ces pages. Il n’y a pas à dire, il fait vivre les mots.

Je dois avouer que ce n’est pas mon genre de prédilection, mais je sais reconnaître le savoir-faire.

La bonne idée sur la manipulation est bien là, mais en arrière-plan, c’est avant tout affaire de poursuites et de fusillades. Et de relations humaines aussi, familiales et amicales.

Il faut parfois laisser de côté son cerveau pour plonger dans le feu de l’action. Et ne pas s’attarder sur certains passages un peu too much (dont cette officine digne des Templiers). Mais je souligne que l’auteur a travaillé ses références, pour donner un côté sérieux à son divertissement.

Yannick Provost a développé une intrigue très cinématographique, dans le but de distraire le temps de quelques heures. Tu joues, tu meurs est un thriller qui bouge le lecteur et fait bien le job pour lequel il est pensé.

Un premier essai qui en appelle d’autres, assurément !

Lien vers mon interview de Yannick Provost au sujet de « Tu joues, tu meurs ! »

Yvan Fauth

Date de sortie : 09 avril 2021

Éditeur : Lajouanie

Genre : Thriller

4° de couverture

Une bande de jeunes gamers cosmopolite se déchaîne sur console afin de remporter un tournoi de jeu de stratégie, réputé ingagnable. Hélas la partie est moins innocente qu’il n’y paraît, et la victoire est amère. L’agence conceptrice du jeu Clean-Planet n’est autre qu’un groupe politique sulfureux qui tente de maîtriser définitivement le monde informatique… Paniqués par la maîtrise technique dont font preuve ces incroyables geeks, le Chanoine, dirigeant de cette sinistre officine, et ses commanditaires décident donc d’éliminer tous les joueurs… Fantine, l’héroïne, cible prioritaire des assassins va être secourue par un ancien sniper…

Une plongée hallucinante dans le monde des ultra-gamers et dans celui des tueurs à gages, des snipers et des complots économico-politiques.

Des personnages principaux désarmants : ils ont entre 14 et 21 ans, évoluent avec génie dans le monde virtuel mais peinent à trouver leurs marques dans la réalité : tirer des coups de feu sur un écran c’est amusant, recevoir une balle en plein corps ça l’est assurément moins.

Un roman aussi speed qu’un jeu vidéo, aussi trépidant que les meilleurs films d’action. Entre Jason Bourne et Lara Croft.



Catégories :Littérature

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6 réponses

  1. Je viens de recevoir les Somnambules sur tes conseils et ta chronique, Yvan. Je vais marquer celui-ci sur ma whislist, vu que je n’ai plus rien à monnayer. 😂😘

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Ah, il te reste à le lire maintenant !

  2. WordsAndPeace – Book blogger: https://wordsandpeace.com Book tours: https://francebooktours.com Check all my social media presence: https://linktr.ee/wordsandpeace

    ça me fait penser à Ready Player One et Two, que j’adore, alors merci, j’ajoute celui-ci à ma PAL

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu me diras, je ne connais pas

    • Nath - Mes Lectures du Dimanche – Livres, ongles & Rock 'n Roll

      En le lisant, c’est effectivement ce qui m’est venu à l’esprit ! Ultra dynamique et cinématographique, j’ai adoré!

Rétroliens

  1. Interview – 1 livre en 5 questions : Tu joues, tu meurs ! - Yannick Provost - EmOtionS - Blog littéraire

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