Vers le soleil – Julien Sandrel

Julien Sandrel est un soleil.

Il réchauffe le cœur et l’âme, mais brûle aussi parfois. Parce que la vie est faite de bons moments, de belles ondes, tout comme de passages difficiles.

Julien Sandrel est un écrivain qui brille, cette chaleur qui se dégage de ses livres et de son écriture est un bien réconfortant.

Feel-good dramatique

Après un feel-good militant (son précédent roman Les étincelles), on pourrait qualifier Vers le soleil de feel-good dramatique. Ça peut paraître contradictoire, mais c’est bien là toute l’étendue du rayonnement de cette nouvelle histoire.

14 août 2018, le pont traversant Gênes s’effondre. Terrible réalité. L’auteur prend pour décor cet événement pour raconter une histoire de famille. Atypique. Basée sur un mensonge (avec des bonnes intentions, mais un mensonge tout de même). Cet ouvrage d’art qui s’écroule ouvre des brèches dans la vie de Tess, de sa fille Sienna. Et de Sacha, père qui n’en est pas un.

Cet événement dramatique fait s’effondrer la scène où des relations humaines avaient été construites sur une invention. Et met en lumière que des liens qui ne sont pas de sang peuvent être encore bien plus solides.

Famille recomposée, atypique

Sandrel aime parler des familles recomposées, de cet amour qui ne naît pas d’une « obligation ». En variant les ambiances d’un livre à l’autre, tout en restant lui-même, on y retrouve à chaque fois des histoires autour de la notion de famille ; singulières. Et des récits qui parlent souvent du mensonge qui, un jour ou l’autre, explose à la figure de ceux qui travestissent la vérité, même en pensant bien faire.

Cette fois-ci, il est beaucoup question de paternité, même si la relation mère-fille est un autre point essentiel du récit. Une filiation artificielle qui se transforme par la force des choses.

Comme à son habitude, l’écrivain parle de quête de sens (même si parfois on le cherche sans le savoir), un sujet essentiel de ses romans. Il aime placer ses personnages face à un mur, qu’ils peuvent éviter de justesse en choisissant le bon tournant de vie.

Vers la lumière

Et regarder Vers le soleil, changer sa vision des choses, aller de l’avant, vers la lumière.

Quels beaux personnages à nouveaux ! Touchants, vibrants. A l’image de cette petite fille étonnante, au handicap peu commun, et qui veut s’en servir comme d’une force. Ces protagonistes subliment une belle histoire, dure parfois, où la tension est également bien présente.

Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle et apporte une nouvelle pierre à l’édifice d’un Julien Sandrel qui décidément, sait parler des âmes et des émotions comme personne.

Il nous guide pour regarder Vers le soleil. Quand le sort et la vie poussent à se surpasser, ensemble.

Lien vers mon interview de Julien Sandrel au sujet de « Vers le soleil »

Yvan Fauth

Date de sortie : 24 février 2021

Éditeur : Calmann-Lévy

Genre : Fiction

4° de couverture

14 août 2018. Tess part vers la Toscane, où elle doit rejoindre pour les vacances sa fille Sienna et l’oncle de celle-ci, Sacha. Mais alors qu’elle fait étape chez sa meilleure amie à Gênes, un effroyable grondement ébranle la maison, et tout s’écroule au-dessus d’elle. Une longue portion du pont de Gênes vient de s’effondrer, enfouissant toute la zone. Tess est portée disparue.

Lorsque Sacha apprend la catastrophe, c’est tout leur univers commun qui vole en éclats. Tous leurs mensonges aussi. Car Sacha n’est pas vraiment l’oncle de cette petite fille de neuf ans : il est un acteur, engagé pour jouer ce rôle particulier quelques jours par mois, depuis trois ans. Un rôle qu’il n’a même plus l’impression
de jouer tant il s’est attaché à Sienna et à sa mère. Alors que de dangereux secrets refont surface, Sacha sait qu’il  n’a que quelques heures pour décider ce qu’il veut faire si Tess ne sort pas vivante des décombres : perdre pour toujours cette enfant avec laquelle il n’a aucun lien légal… ou écouter son coeur et s’enfuir avec elle pour de bon ?

En attendant, il décide de cacher la vérité à la petite fille, et de la protéger coûte que coûte.



Catégories :Littérature

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13 réponses

  1. Merci pour cet article et ce choix du livre du jour.
    Je vais bientôt aller l’acheter.

    En vous souhaitant une agréable journée,

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Bonne future lecture !

    • C’est un excellent livre. Je suis entrain de le lire et effectivement, il me tient en suspens. Merci pour vos articles et avis si précieux.

      • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

        Bonne fin de lecture alors ! Pleine de surprises

  2. stephetseslectures – Passionnée de lecture depuis des années j'ai décidée de me lancer et de partager avec vous mes découvertes livresques grâce à ce blog qui j'espère vous plaira.

    Il me tarde de le découvrir tellement j’ai un coup de cœur pour cet auteur

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Tu ne seras pas déçue 😉

  3. Bon ben, merci Yvan. Comment veux tu que l’on résiste à une chronique pareille. Sur ma Whislist. Merci à toi 🙏😘

  4. Ben mince il est même pas sorti celui là mais déjà dans ma liste. Merci pour ton avis il faudrait d’ailleurs que je lise les précédents !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Il est sorti aujourd’hui 😉. Oui c’est un auteur qui fait du bien !

  5. Aude Bouquine – « Lire c’est pouvoir se glisser sous différentes peaux et vivre plusieurs vies. » Ici, je lis, je rêve, je parle de mes émotions de lectures, avec des mots. Le plus objectivement possible. Honnêtement, avec respect. Poussez la porte. Soyez les bienvenus dans mon univers littéraire.

    J’ai aimé la phrase « La famille, c’est celle que l’on choisit » ❤️
    J’ai beaucoup aimé ce roman sur la naissance d’un père.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      c’est exactement ma vision des choses

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