Legardinier ne ment pas
Plus tard… Il fait nuit, un peu froid. Ma lecture terminée, j’ai le sourire aux lèvres, et du baume à l’âme. Je me sens bien, empli de cette formidable humanité qui transpire de ce roman une fois de plus. Je me sens apaisé face à la violence journalière, mieux connecté avec mes semblables. Parfois, c’est juste une histoire de réglage.
Pas d’angélisme dans tout ça, l’auteur ne me (nous) parle pas de gens extraordinaires. Ses héros sont du quotidien.
Gilles Legardinier ne ment pas, une fois encore. Il ne triche jamais, sa sincérité est touchante et sa bienveillance communicative (et ses quelques coups de griffes bien sentis).
Redécouverte totale
La couverture promettait un récit explosif, truculent et drolatique. Pas de tromperie sur la marchandise, je l’ai dit, l’auteur ne ment jamais.
Chaque nouveau roman a sa propre coloration, une nuance, une pigmentation particulière, tout en restant du Legardinier pur jus. La version 2018 est particulièrement désopilante. Explosions de couleurs vives.
Le sujet s’y prêtait tout particulièrement. Laura perd la mémoire, dans une situation rocambolesque. Voilà qu’elle ne se souvient plus à quoi servent les choses et pourquoi on fait ce qu’on fait.
Imaginez un personnage qui ne sait plus se servir des objets de tous les jours, tout en ayant gardé une certaine capacité relationnelle. Scènes délirantes en perspective, et une jubilation de tous les instants à la suivre redécouvrir les plaisirs (et les douleurs) du quotidien.
Soif de (re)découverte et priorités
Sa naïveté retrouvée est une formidable source de rafraîchissement et de réflexion. Car oui, n’en déplaise à certains, les romans de Legardinier font réfléchir sur le monde qui nous entoure et surtout, sur la manière dont on l’appréhende.
Après son accident, Laura a retrouvé cette soif de découverte, son regard d’enfant (et le comportement qui va avec). Cette perte de mémoire lui permet de porter un regard neuf sur la société et les gens qui la composent. Une prise de distance involontaire qui lui fait ressentir quelles sont les vraies priorités dans une vie.
Le salut vient des autres
C’est une vraie chance que de ressentir instinctivement le sens des choses et de redécouvrir l’importance des gens qui côtoient votre existence. Parce que le salut vient des autres, parfois on a tendance à l’oublier.
Il fait peut-être nuit, mais je n’ai pas froid. Rire réchauffe. Ressentir des émotions simples et vraies ravive le feu intérieur qui fait vivre et non plus survivre. Comprendre les autres permet de dégeler le quotidien, et de ne pas chercher trop loin ce qui est juste à côté de nous pour nous enflammer.
J’ai encore menti est criant de vérité. Gilles Legardinier y est particulièrement en verve, inspiré par un sujet qui avait tout pour qu’il donne libre cours à sa facétie et aux émotions vraies. A l’image de la couverture, un roman Totalement Naturellement Touchant.
Lien vers l’interview réalisée avec Gilles Legardinier au sujet de ce roman
Sortie : 10 octobre 2018
Éditeur : Flammarion
Genre : Fiction humoristique
4° de couverture
Laura se pose beaucoup de questions. Comment réussir sa vie? Est-il possible de manger tout ce que l’on aime sans prendre dix kilos? Comment trouver l’amour? Trop de doutes pour être heureuse, trop d’envies pour se contenter du banal… Jusqu’au jour où un accident va complètement effacer sa mémoire.
La voilà à nouveau débutante face à la vie, obligée de tout redécouvrir : les bonbons, les soutiens-gorges, les garçons, l’électricité et les lois qui gouvernent l’Univers… Libérée des a priori, portée par un cœur affamé et un cerveau qui se cherche, Laura entame une aventure unique et hilarante. En ne sachant plus rien, elle a peut-être enfin une chance de devenir elle-même…
Gilles Legardinier confirme brillamment qu’il n’a pas son pareil pour allier le rire à l’émotion.
Qui n’a jamais rêvé de tout oublier pour recommencer?
Attention : les scènes de cette comédie sont vécues par des non-professionnels, il est vivement conseillé de les reproduire chez vous!
Catégories :Littérature
Peut-être un roman qui pourrait faire du bien dans des périodes un peu plus sombres…
C’est exactement ça !
Voilà qui a l’air bien sympa à lire. Un peu envahie par les bouquins, je me suis inscrite à la bibliothèque. A voir si je vais le trouver de suite. 😉
Une lecture qui te fera du bien, tu verras 😉
J’adore ta chronique… elle me parle trop ! 😉
Eh hop, un livre de plus sur ma liste…
Pareil!!! Mais il donne tellement envie, comment résister??
impossible 😉
C’est clair !!
tu m’en vois content !
J’aime l’humanité de cet auteur. Humanité et humilité… c’est un grand oui!
Je crois que c’est l’auteur dont j’apprécie le plus les postfaces !
Je lis toujours ses postfaces avant le livre 😉
Comme d’hab Gilles débarque dans mon Stock à Lire Numérique et va griller la priorité à tout le monde !
Absolument ! Notre dose indispensable de bonnes ondes. Vital !
Tu mets du baume à l’âme, toi ?? Bon, tu le mets où tu veux, après tout 😉
Il est entré dans ma PAL aussi, je ne le loupe pas (à cause de qui ???? 😀 ) mais j’ai du retard dans ses livres (vaut mieux là qu’ailleurs, entre nous).
Allez, j’y vais ! (le chien me ressemble, en effet, il a mon regard intelligent !)
tu vois bien que tu reconnais l’air de famille ;-). Bonne lecture !
Il a du chien, comme moi ! Mais je ne sens pas aussi mauvais qu’un chien mouillé, moi ! 😀
Merki !
ahahah ! ;-). Y a pas les odeurs avec la couverture du livre
Dommage, l’odeur d’un chien mouillé qui resèche, ça me manque…
J’aime beaucoup le résumé et ton avis. Ce roman a l’air drôle et touchant, ce qui devrait me plaire entre deux thriller. Je note le titre !
drôle et touchant, tu as bien résumé le livre en deux mots. Oui ça fait du bien entre deux thrillers 😉
Terminé la semaine dernière. Une bouffée de bo heur comme toujours. Merci Gilles 😚
voilà, bien résumé 😉