Interview – 1 livre en 5 questions : Toutes blessent, la dernière tue – Karine Giébel

1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.

5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.

KARINE GIEBEL

Titre : Toutes blessent, la dernière tue

Éditeur : Belfond 

Sortie : 23 mars 2018

Lien vers ma chronique du roman

Le sujet de ce roman est tristement d’actualité et ancré dans la réalité…

Cela fait des années que je songe à écrire un livre sur ce thème : l’esclavage moderne. J’ai donc mené mon enquête, puis je l’ai axée sur la servitude domestique, phénomène très mal connu et j’ai pu être aidée par une association que je cite à la fin du livre : l’OICEM. Ce que j’ai appris pendant cette enquête, notamment au travers des témoignages que j’ai lus, m’a sidérée. Alors oui, même s’il s’agit d’une fiction, on peut dire que ce livre est malheureusement basé sur une dure réalité…

Avais-tu senti dès le départ que ce serait un pavé de plus de 700 pages, ou est-ce-que ce sont les personnages qui t’on guidés vers cette voie ?

Je continue à écrire sans plan préalable, aussi je ne peux savoir si mon roman sera un pavé ou ne fera que 300 pages ! C’est en effet mes personnages et mon inspiration qui me guident et je ne me mets pas de barrière : je prends le temps et le nombre de pages qu’il faut pour que mon histoire me semble aboutie.

Beaucoup de lecteurs rapprochent ce livre de « Meurtres pour rédemption », de part les émotions ressenties…

Je peux le comprendre étant donné que j’ai ressenti à peu près la même chose qu’eux en l’écrivant !

Toutes blessent la dernière tue a des points communs avec Meurtres pour rédemption, on peut dire qu’ils sont dans la même veine, même si ces deux histoires sont très différentes.

Certaines scènes sont d’une rare violence. Comment gères-tu ces passages, en terme d’écriture ?

Comme je l’ai fait pour Purgatoire des Innocents ou Meurtres pour rédemption, deux autres de mes romans où la violence est présente… Ce n’est pas facile à écrire et ce que peut ressentir le lecteur, je le ressens aussi en écrivant ces chapitres ou ces passages… Je souffre avec mes personnages. Et j’essaie de choisir les bons mots, voire les bons silences… J’aimerais pouvoir écrire sur le monde qui est le nôtre sans parler de torture. Mais quand j’aborde un sujet tel que celui-ci et que je me refuse à édulcorer la réalité, la souffrance est forcément là.

Ce récit est d’une profonde noirceur, mais est également traversé de passages lumineux à en être éblouissants…

Ce qui me passionne dans l’écriture, c’est explorer la nature humaine dans ce qu’elle a de plus sombre, mais aussi de plus beau. Ce livre ne déroge pas à la règle : on plonge dans les ténèbres, mais on voit aussi la lumière. Le courage affronte la lâcheté, l’espoir succède au désespoir, l’amour terrasse la peur.



Catégories :Interviews littéraires

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5 réponses

  1. Antonietta – Cannes La Bocca

    Voudrais-tu bien arrêter d’essayer de me faire dépenser tous les sous du ménage ? 😉 J’adore, comme la moitié de la galaxie, cette magnifique auteure et ta conversation avec elle me met en joie de bon matin… Merci Yvan ! Je te souhaite une excellente journée 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      les sous c’est fait pour être dépensés ;-). Merci pour ton intérêt de si bon matin !

  2. Bonjour
    Je viens de me l’offrir , et comme je pars en vacances je vais pouvoir prendre mon temps pour le lire
    Je viens de finir « Meurtres pour une redemption « et j’avoue qu’on ne reste pas insensible après cette lecture..
    Bonne journée

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      difficile de rester insensible… Bonne future lecture !

Rétroliens

  1. Toutes blessent, la dernière tue – Karine Giébel – EmOtionS – Blog littéraire et musical

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