Fidèle
Son arrivée chez Fleuve Editions lui permet de défricher de nouveaux territoires, en parallèle de sa série mettant en scène le commandant Leoni qui continuera à être publiée chez son éditeur d’origine Au-delà du raisonnable.
L’auteure est fidèle. Fidèle à ses idées, à ses valeurs, à son amour des mots et des personnages.
Comme de longs échos est basé sur un fait divers. Elle décrit l’affaire dans sa note aux lecteurs en fin d’ouvrage. Mais ce livre n’est en rien le genre à décrire précisément une affaire criminelle, l’auteure ne l’a utilisée que comme une idée pour faire marcher son imagination et sa propension à vouloir comprendre la nature humaine.
Nouveau personnage
Elena Piacentini parle du quotidien, elle s’en inspire, elle s’en nourrit. « Les monstres sont chez eux », dit la quatrième de couverture. Pas cachés sous un lit ou dans un placard, mais bien au chaud dans les foyers. C’est là que se jouent les pires drames. Rien d’extravagant dans ses intrigues, on est au plus près de la réalité. Ou quand la réalité et la fiction se lancent dans une course effrénée vers l’horreur.
Et puis, il y a ce nouveau personnage qu’on risque fort de retrouver par la suite : la capitaine Mathilde Sénéchal de la DIPJ de Lille. Pas juste un pendant féminin de Pierre-Arsène Leoni (pour ceux qui connaissent les précédents romans de l’auteure), mais une personnalité bien marquée et fort marquante.
Un sacré caractère que cette Mathilde, sèche et dure au mal, mais qui cache des failles et une sensibilité vraiment saisissantes pour le lecteur qui aime les beaux personnages.
Sensibilité soignée
Il faut dire que le métier de flic à la criminelle est le genre de job qui assèche (expression très juste tirée du livre). Peu de place aux sentiments et à la vie personnelle, même s’ils sont pourtant bien présents (« Leurs cœurs anorexiques se nourrissent de miettes »).
Ce qui fait la singularité des romans de Piacentini, c’est bien la qualité de son écriture, très travaillée et particulièrement inspirée. Certains passages tout en poésie (noire), d’autres très expressifs. Parce que soigné ne veut pas dire dénué de sensibilité. L’auteure aime profondément la langue mais n’en oublie jamais l’essentiel : elle sert à donner vie au récit et aux personnages.
Sa manière de raconter, cette fois-ci, va au delà des mots pour donner une enquête inspirée et olfactive. Et puis, il y a ce final plutôt inattendu qui va loin dans la folie…
Comme de long échos est une nouvelle réussite d’Elena Piacentini et un polar aussi travaillé dans sa forme que touchant dans le fond (et l’homme est capable de toucher le fond dans la noirceur). Une première réussie pour le capitaine Sénéchal auquel je me suis déjà attaché.
Sortie : 24 août 2017
Éditeur : Fleuve Editions
Genre : Polar / Roman noir
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’écriture soignée et poétique
La découverte de ce nouveau personnage principal
La manière de faire parler son imagination autour d’un fait divers
Lien vers l’interview d’Elena Piacentini au sujet de ce roman
4° de couverture
« Partout, les monstres sont chez eux… »
Vincent Dussart est sûr de son coup. Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd’hui. Il n’a rien laissé au hasard. Comme toujours.
Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l’accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l’espace. Ce hurlement, c’est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent.
Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d’elles, Sénéchal n’est jamais aussi brillante que sous la pression de l’urgence. Son équipe s’attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L’écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l’affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos…
Catégories :Littérature
Cela donne très envie de le lire, merci 🙂
Avec plaisir !
Oui, fort alléchant …
Piacentini est vraiment une auteure à découvrir
bon et bien voilà, je suis déjà fort attachée au commandant Leoni, mais je crois que je vais beaucoup aimer aussi le capitaine Sénéchal. Merci pour cette belle critique ! 🙂
Même s’ils sont différents, quand on aime Leoni on ne peut qu’aimer Sénéchal 😉
et un de plus … un !!!
un de plus, ce n’est rien 😉
si seulement ça s’arrêtait à un…. snif
Un après l’autre 😉
et une pal qui monte, qui monte ….
Une PAL qui descend n’est pas une vraie bonne PAL 😉
ou alors le signe que l’on a du temps pour lire!et que l’on arrive à maitriser ses pulsions quand on voit des livres 😉
c’est de la science fiction, ça ! 😉
je sais … je suis une grande naïve!!!
Et moi qui pensait que le monstre était tapi sous mon lit… voilà que tu détruis mes illusions… Et je me dis qu’il serait plus que temps que je découvre cette auteure dont un de ses destriers se trouvent dans mes écuries Palesque, mais putain, je manque de temps !!
allez on s’y colle, au galop ! 😉
Mal partout, je ne galope plus ! 😛
C’est l’âge
Non, les genoux…. je me suis trop mise à genou pour prier… 🙄
vu que tu ne crois à rien, tu priais à qui ?
Mince, je suis découverte ! Je tentais d’amadouer Chouchou pour le salon de Mulhouse ! Voilà l’origine de mon mal de genou 😆
Mince ! Je dois faire pareil devant lui pour le convaincre ?… Non aucun commentaire
Je ne dirai rien… mais tu ne peux pas m’empêcher de penser !! PTDR
😉 bon tu viens à Mulhouse alors ? 😉
J’aimerais vraiment bien, mais je ne puis rien promettre ! Pour le moment, on doit être dans le collimateur du grand chef de là haut parce qu’il ne nous envoie que des merdes ! :/
Ok, bon courage d’ici là….
Je m’accroche à ma branche ! Bon, tout les merdes qui ont eu lieu se sont bien terminées, mais je sais que pour un, ça finira au cimetière… 🙁
je ne me comprends pas de mettre autant de temps à lire les ouvrages d’Elena Piacentini alors que j’ai adoré celui que j’ai lu… faut vraiment que je m’y mette !
On fait parfois des choses incompréhensibles 😉
je confirme! 🙂
Ben alors ma Poulette, pourquoi pas se faire plaisir avec les bouquins d’Eléna, hein, surtout que tu dois les avoir sous le coude, non ?
Oui, il faut juste que je prenne le temps 😊
Ok, ça je comprends ! 🙂
Hahaha, je vois que nous avons le m^me ressenti sur cette nouvelle aventure avec Elena et son ou ses nouveaux personnages !
Le personnage de Pierre et lui aussi très marquant !
Oui, lui aussi !
🙂
Il ya longtemps que j’ai envie de découvrir cette romancière mais avec une Pal de 18 kms de long, je n’en ai pas encore eu l’occasion. Mais là j’avoue que ton article attise encore plus mon envie; du coup, c’est sûr, je m’y mets dès le mois prochain 🙂
18 km c’est encore humainement gérable 😉
Oui mais ya des gens, que ne citerais pas ici par respect ( lol, notamment une dame dont le prénom commence par la lettre G, qui font que de me soumettre à la tentation de multiples lectures toutes plus intéressantes les unes que les autres; donc dès que je commence à déblayer un tout petit coin, aussitôt un autre se remplit…C’est à désespérer !!! 🙂
Je ne vois pas du tout de suite tu parles 😉
je m’en doute mdr
Je ne connaissais pas du tout. Ce n’est pas trop mon genre de prédilection, mais cela ne veut pas dire que je ne me laisserai jamais tenter…
Justement, c’est bien de sortir de ses habitudes, J’essaye de le faire aussi 😉