Thriller sociétal
Franck Klarczyk pointe cet état de fait dans un roman court et tendu. Avec la mort comme point final.
Qu’on soit bien clair, Mort point final n’est pas un pamphlet mais bien un thriller ancré dans notre société. L’auteur a choisi de proposer un format assez ramassé (190 pages) et d’y développer un rythme haletant ; de quoi ramasser le lecteur à la petite cuillère à la fin. Une intelligente manière de mélanger divertissement et questionnements, et une belle preuve que le thriller peut être le terrain de jeu de réflexions sociétales.
Franck Klarczyk est à la fois un défenseur de la langue tout autant qu’un admirateur de la littérature populaire. Il se permet de proposer un professeur de français clamant La divine comédie de Dante tout en ne cachant pas son admiration pour l’œuvre de Stephen King. La boucle est bouclée en beauté.
Tempo d’enfer
Tout ne m’a pas semblé parfait dans ce récit qui aurait mérité davantage de développement, à mon sens. Il y avait de quoi aller plus loin avec une telle trame de fond. Mais on sent bien que c’est un parti pris de l’auteur que de privilégier la tension, et c’est un choix qui se respecte.
Le récit est continuellement au bord de la rupture, et la violence prend clairement à la gorge. Étonnante manière de défendre une institution scolaire bafouée d’en haut comme d’en bas, tout en dictant un tempo d’enfer.
Franck Klarczyk sait manier la langue et les codes du thriller avec talent. Mort point final a de quoi être un bon point d’entrée dans l’univers d’un auteur à suivre avec intérêt (point d’exclamation).
Sortie : 05 mai 2017
Éditeur : Lucien Souny
Genre : Thriller
Ce que j’ai particulièrement aimé :
Le sujet
L’amour de la langue
Le rythme
Ce que j’ai moins aimé :
Trop court à mon goût (ça prouve que j’ai aimé le lire !)
4° de couverture
Dans un commissariat de la banlieue parisienne, Paul Catard est interrogé par le capitaine Vigeois. On vient de retrouver l’homme bâillonné et menotté dans la chambre de sa petite amie. La situation prêterait à sourire si la petite amie n’était pas Mélanie Vasseur, lieutenant de police travaillant dans l’équipe de Vigeois. La surprise est d’autant plus grande lorsque Catard dévoile que Mélanie a survécu à une innommable tragédie qui s’est déroulée dans un lycée de province, quelques années auparavant. Souffrant de violents traumatismes psychologiques, elle a pourtant réussi à intégrer la police et, encore mieux, à cacher son passé. Vigeois et ses hommes se questionnent encore sur la véracité de ces révélations quand ils sont appelés en renfort au parc de la Légion d’honneur de Saint-Denis, où un attentat se prépare. Le temps est compté, et la police n’a plus le droit à l’erreur !
Catégories :Littérature
Héhé, je l’ai retenu pour nos bibliothèques. J’ai aimé redécouvrir la plume de cet auteur que j’avais déjà aimé dans ses 2 précédents polars corréziens.
J’aime aussi beaucoup cette petite collection polar Plumes noires chez Lucien Souny. 3 polars depuis sa création en janvier dernier. 3 belles surprises. L’écriture y est toujours privilégiée sans pour autant laisser de coté l’intrigue et l’atmosphère.
oui l’écriture est travaillée dans ce thriller, même court et tendu. Un belle surprise.
Un auteur à suivre assurément !
Je vais suivre le conseil !
cool ça ! 😉
Ah ça sent la bonne surprise cette découverte!!!!Je me note, 190 pages de thriller tendu, ça e semble être un sacré rythme!!!!;)
une belle petite surprise oui, ça en vaut la peine
Harponnée rien qu’avec le titre^^ Et si en plus l’écriture est soignée… Allez zou, extrait kindle demandé ! 🙃
Merci pour la découverte !
avec plaisir ! Tu m’en diras des nouvelles 😉
Merci Yvan pour cette critique toujours aussi plaisante à lire . Je partage tout à fait ton analyse. C’est un auteur à suivre et à faire découvrir…
Merci Marie de m’avoir proposé de le découvrir, je te dois cette belle rencontre
C’est toujours trop court, Yvan ! PTDR
Je ne vais pas te mentir en disant qu’il me tente mais cela a l’air d’être une découverte plutôt sympa 🙂
bien tentant!!!!