Dès les premières phrases, j’ai su. Dès les premier mots, j’ai compris. Ce livre allait me parler, me toucher, résonner en moi. C’est un peu magique que de ressentir les prémisses de telles émotions rien qu’en ne lisant que quelques mots.
Empathie
Un terme résume le style d’Amélie Antoine : empathie. Ils se comptent sur les doigts d’une main les romans que j’ai lus avec autant d’empathie au cm². On a l’impression que l’auteure a déjà vécu mille vies pour ainsi décrire avec autant de justesse les émotions, pour ainsi façonner des personnages qui sonnent aussi vrai. Et pourtant, elle n’est que trentenaire…
Quand on n’a que l’humour est un roman rare, à la fois lumineux et empreint de mélancolie. Admirablement construite, la trame se met au service de personnages inoubliables. Formidablement bien trouvée, l’histoire est prenante de bout en bout, sur la base d’une belle idée de départ.
Quête de soi, quête de l’autre
Une histoire d’un père et de son fils. Un récit d’une quête de soi, d’une quête de l’autre. En tant que lecteur attentif aux autres, comment ne pas s’identifier à ce duo, comment ne pas être profondément touché par la compassion et la sollicitude qui se dégage des mots de l’auteure…
C’est l’histoire d’un humoriste à qui tout réussit, et qui sait mieux que personne s’amuser des petits travers du quotidien (J’ai plusieurs fois pensé à des hommes comme Gad Elmaleh ou Robin Williams en lisant les passages concernant cet amuseur public). C’est le récit de son fils aussi, loin des paillettes.
Rien d’artificiel
Ce roman poignant, émouvant et saisissant aura su toucher mon âme. Par le charme de l’écriture d’Amélie Antoine, particulièrement expressive et joliment travaillée. Par le fait que tout sonne simple, juste, authentique. Des émotions en pagaille sans que jamais l’auteure ne tombe dans le piège de l’artificiellement larmoyant. Elle sait doser l’émotion à la perfection, avec une bienveillance de tous les instants, pour que le récit reste crédible et l’attachement aux personnages sincère.
Je n’imaginais pas être autant bouleversé en commençant ce roman. Je ne pensais pas entrer moi-même en telle empathie avec l’empathie d’Amélie Antoine. Il faut croire qu’elle est contagieuse. Quand on n’a que l’humour est une expérience de lecture singulière, grand public dans le sens le plus noble du terme. Du genre qui réconcilie ce qu’il y a de meilleur en nous, même si le prix à payer peut être douloureux.
Lien vers l’interview d’Amélie Antoine
Sortie : 04 mai 2017
Éditeur : Michel Lafon
Genre : Roman
Ce que j’ai particulièrement aimé :
L’idée et sa mise en application
Les émotions et l’empathie pour les personnages
L’écriture si touchante de l’auteure
Voici la couverture prévue initialement et qui a été changée avant la sortie. Je dois dire que j’ai une préférence pour cette couverture initiale, bien en rapport avec une partie du récit et qui est plus sombre (on va dire que c’est lié à mes lectures habituelles…). Mais la couverture définitive est également tout à fait en phase avec le roman.
4° de couverture
C’est l’histoire d’un humoriste en pleine gloire, adulé de tous, mais qui pense ne pas le mériter.
Un homme que tout le monde envie et admire, mais que personne ne connaît vraiment.
Un homme blessé qui s’est accroché au rire comme on se cramponne à une bouée de sauvetage.
C’est aussi l’histoire d’un garçon qui aurait voulu un père plus présent.
Un garçon qui a grandi dans l’attente et l’incompréhension.
Un garçon qui a laissé la colère et le ressentiment le dévorer.
C’est une histoire de paillettes et de célébrité, mais, surtout, l’histoire d’un père et d’un fils à qui il aura fallu plus d’une vie pour se trouver.
Catégories :Littérature
Très très envie de le découvrir ❤️
Lance toi, vraiment 😉
https://polldaddy.com/js/rating/rating.jsJ’ai encore plus envie de le lire maintenant !!
Je vois bien dans cette si belle chronique, que tu as beaucoup aimé. En revanche, c’est étrange mais ça ne me tente pas 🙁
Pas le moment peut être. Je le note quand même pour plus tard 🙂
L’auteure m’a convaincue de le lire en me disant qu’elle avait été aussi touchée que moi en lisant le dernier Loevenbruck et le dernier Commère. Et maintenant, tu ne veux toujours pas ? 😉
je t’ai dit que je le notais scrogneugneu !! 😉
C’est pour te sur-mesure 😉
Il insiste en plus ! Je ne comptais pas le noter, moi, et bien, j’aurais pas dû lire vos commentaires ! 😀
Na ! 😉
Banane, va !! (pardon à Nath qui a le © sur cette insulte pour Yvan).
On se fait toujours avoir. Que nous sommes faibles. …
Que veux-tu ? un barbu alsacien et boum, on note, on note… Je te dis, je l’ai dénoncé, mais on va étouffer l’affaire… Le Grand Complot Mondial des Libraires le protège !!! PTDR
Je me le note, la découverte peut être sympa
Une vraie et surprenante découverte, oui !
Tu sais que tu m’énerves toi !
Non, non, je refuse de te suivre sur ce coup là !
Sauf peut-être si l’on m’annonce que je dois mourir demain.
T’es le pire des tentateur, mais je ne céderai point.
Et puis comme Nath, je ne crois pas que ce soit le moment pour moi !
Mais à l’occasion, rappelle le moi !!!
https://polldaddy.com/js/rating/rating.jsJ’ai beaucoup aimé ce roman. Et c’est que, même si j’aime bien la couverture définitive, je trouve la première encore plus belle, dommage qu’elle ne soit pas restée 🙂
Je suis du.meme avis effectivement, mais ce n’est pas très important 😉