1 livre et 5 questions à son auteur, pour lui permettre de présenter son œuvre.
5 réponses pour vous donner envie de vous y plonger.
Elena Piacentini
Titre : Aux vents mauvais
Sortie : 05 janvier 2017
Editeur : Au-delà du raisonnable
Lien vers ma chronique du roman
C’est la découverte d’un scandale d’état qui a été l’étincelle pour démarrer ce nouveau roman ?
Oui, celui dit des « réunionnais de la Creuse » sur lequel un ami a attiré mon attention. Mais le déplacement à marche forcée de ces enfants, qui n’étaient pas tous orphelins, s’est inscrit dans un plan plus vaste, visant à encourager de départ en métropole d’une jeunesse inemployée. Dans le contexte de l’indépendance de l’Algérie, l’enjeu, je le crois, était moins de leur trouver un job que d’éviter un effet cocotte-minute. Ce fait historique peu connu m’a donné une toile de fond à un thème plus vaste que je voulais traiter au travers de plusieurs personnages : celui du destin. Je le formulerais ainsi « que vas-tu faire de ce que l’on a fait de toi ? ».
Écrire des romans noirs comme celui-ci, c’est aussi une manière de s’insurger contre les dérives de notre société et la montée de l’intolérance ?
Je raconte des histoires en jetant des personnages de fiction dans une réalité que chacun peut observer. Pour faire parler et bouger le trio nauséabond de la « France éternelle » j’ai été sur des blogs et des pages Facebook d’extrême droite. Pour donner vie à Jean-Toussaint, je me suis documentée à partir de travaux historiques et de témoignages. Mais, une fois cette matière digérée, l’imaginaire reprend le dessus. Quand je raconte, je ne m’insurge pas. J’essaye de suivre mes « héros » au plus près de ce que ce terreau du réel a fait d’eux et de la psychologie que j’ai choisie pour eux. Le lecteur reste libre de ses révoltes. Certainement que pour moi, en tant qu’auteur, personne et citoyenne, au départ, il y a une révolte et de l’empathie. L’intolérance est d’une actualité brûlante. L’autre est un autre moi-même, sans cette base, ce plus petit dénominateur commun et ce refus des discours qui s’organisent en « eux versus nous », je pense qu’aucune société ne peut se donner de destin durable. Sauf celui du pire.
La construction de ton récit est vraiment originale. Tu l’as pensée ainsi dès le départ ?
Je ne sais pas si c’était aussi clair au tout début. Il y avait cette idée du vent. Le vent et les destins. Le motif de ces parcours fragmentés, heurtés et éparpillés a eu une influence déterminante dans le choix de la structure narrative. Donc pour répondre à ta question, c’est l’envie de coller au plus près du thème qui m’a guidée, pas celle d’une recherche d’originalité.
Dans tes romans, on sent à chaque paragraphe ton amour des personnages…
Je ne les aime pas tous, loin s’en faut. Mais oui, j’aime tous les animer. C’est formidable quand ils commencent à exister, que je peux les voir bouger et les entendre parler. Après, tout le travail consiste à les rendre vivants pour les lecteurs. L’histoire tient par les personnages qui la font. S’ils sont crédibles, incarnés, justes, le roman de leurs aventures l’est aussi.
Ton écriture est particulièrement soignée. Chaque mot est-il pesé ?
Je passe beaucoup de temps à choisir mes mots, oui. C’est essentiel pour être au plus près des émotions et des pensées de mes personnages. Dans certains passages, c’est l’idée d’un rythme ou d’une petite musique qui me guident. Dans d’autres, je porte des images et des sensations qu’il me faut « faire sortir ». Chapitre après chapitre, je suis accompagnée par une lectrice qui est en quelque sorte mon test pour savoir si j’y suis parvenue. Tant que ce n’est pas abouti, je retravaille mes phrases. Finalement, c’est tout l’enjeu de la communication, non ? Apporter du soin à se faire comprendre, y un souffler brin de poésie, une forme d’esthétisme, c’est aussi pour moi une manière de respecter celui qui « m’écoute ».
Catégories :Interviews littéraires
Il m’a l’air super celui ci!!!!;)
Il l’est tout comme l’est notre auteur ! 😉
Il serait temps que je découvre les romans de la dame, j’en ai un, en plus, mais je sais plus où il est dans ma PAL… 😀
Oui, il est plus que temps là Dame Belette ! Allez tu cherches, tu fouille et tu trouve ce bouquins dans ton immense PAL
Ok, je vais aller demander l’aide d’un chien pisteur alors !!
Bonne idée ! PTDR
Cherche mon chien, cherche !!
Merde, j’oubliais que le chien de la maison ne cherche qu’une seule personne : ma mère !
JE SUIS TA MÈRE !
Tu as entendu cette voix caverneuse que j’ai en te disant ça ma Belette !
Presque ! Mais c’est vrai que la grande chienne ne cherche que ma mère quand on lui demande. Tu la suis et bingo, tu trouves maman ! Mon père utilise souvent le chien pour retrouver ma mère qui va d’un côté à l’autre de l’espace que nous avons.
Chien fidèle !
Pléonasme
Oui mais tellement vrai !
Oh oui !
oui
🙂
Ha que j’ai aimé ce roman ! J’ai tous ses autres livres à découvrir maintenant ! 🙂
Tu fais les choses à l’envers, mais quelle importance ? 😉
j’aime pas les conventions!! 😉
T’as bien raison
Lire Elena Piencentini c’est l’adopter ! 🙂
Elle a été adoptée dès les premières pages ☺
Yesssssssssssssss !
https://polldaddy.com/js/rating/rating.jsJe confirme ! lorsqu’on termine la dernière page du dernier roman, on attend impatiemment le nouveau !
Oh oui, et je suis chanceuse, j’ai déjà le prochain ! 😀 😛
Tu sais mon amour pour cette auteure mon ami !
Alors merci à vous deux pour ce petit échange.