Bernard Werber s’attaque au mal du siècle de nos sociétés occidentales. Aurait-il la solution miracle pour vaincre nos soucis de sommeil ? La pilule semble dure à avaler (quoi que non, c’est justement le contraire, on en avale trop…).
Pas un vulgaire marchand de sommeil
Une fois la dernière page tournée, je peux au contraire affirmer que Le sixième sommeil tient en éveil et possède des qualités pour ne pas vous tomber des mains, allongé tranquillement que vous êtes à lire ce roman à la fois instructif et ludique.
L’auteur n’est pas un vulgaire marchand de sommeil. Cette histoire est une synthèse du style « Werber », richement documentée et joliment imaginative.
Quoi de plus banal que le sommeil ? Ce serait une erreur de le penser. En 400 pages, Bernard Werber nous instruit, nous fait comprendre et ressentir combien nous ne prêtons pas suffisamment attention à nos nuits et combien il y a encore à découvrir en explorant nos rêves.
Imagination au pouvoir
N’imaginez pas vous retrouver devant une rébarbative causerie. Ou plutôt, laissez justement votre imagination dériver, surfant sur la fertile inspiration de l’auteur. Vous ressortirez de cette lecture en ayant emmagasiné tonnes d’informations et de concepts sur l’endormissement et le pays des songes (et bien plus encore), tout en ayant passé un vrai moment de divertissement. La patte Werber.
L’écrivain vulgarise (ce n’est pas une insulte, bien au contraire), théorise et invente. Dans un style très simple (un peu trop parfois), il fait marcher la machine à imagination pour concocter une intrigue originale qui prend souvent le contre-pied de ce qu’on attend. On voyage avec lui à travers les rêves, mais aussi dans des contrées exotiques, bien éloignées de notre France bouffeuse de pilules.
Il est fidèle à lui-même, avec cette sorte de bric-à-brac scientifico, écolo, philosophico, sociologico, spirituello sympathique.
Joueur
Il tord les concepts du rêve de manière ludique, jusqu’à jouer avec le temps qui passe. Il sait être sérieux, pour s’amuser le paragraphe suivant. Dans ce roman, il est d’ailleurs plutôt pas mal lorsqu’il se lâche et propose des scènes décalées et pleines de drôlerie.
Le sixième sommeil est un divertissement onirique qui sait faire passer ses messages, sans prétention mais plutôt intelligemment. Vous pouvez dormir sur vos deux oreilles, Bernard Werber s’occupe de vos nuits.
Sortie : 30 septembre 2015
Éditeur : Albin Michel
Genre : Fantastique
Notes :
Profondeur : 7/10
Dimension de l’histoire : 8/10
Psychologie : 7/10
Qualité de l’écriture : 6/10
Émotions : 7/10
Note générale : 7/10
4° de couverture
Assoupissement
PHASE 2
Sommeil léger
PHASE 3
Sommeil lent
PHASE 4
Sommeil très profond
PHASE 5
Sommeil paradoxal
PHASE 6
Le sixième sommeil.
Celui de tous les possibles
Catégories :Littérature
J’aime beaucoup cet auteur pour son imagination et cette faculté à vulgariser, à romancer des thèmes un peu scientifiques. Bien sûr, nous ne sommes plus dans les effets des premiers romans, l’auteur a évolué. Certains le regrettent ( moi la première) mais il reste un maître de son domaine.
Mes envies de lecture dépassent souvent mes capacités. Je n’ai pas encore lu le troisième tome des Emach et je ne sais pas quand je pourrais lire celui-ci qui me tente aussi.
Tu as bien résumé, il a un univers à part, même si c’est moins surprenant qu’au début
Justement, mes nuits sont trop courtes!!!!Je me laisserai bien tenter par ce voyage onirique 😉
Je te comprends… Attention le voyage est surprenant 😉
J’avais beaucoup aimé Les fourmis, et plus encore Les Thanatonautes (mince ! je découvre à l’instant qu’il existe un 3ème tome…) et L’ultime secret, mais j’ai complètement décroché avec sa trilogie des dieux.
L’occasion de tenter des retrouvailles, tu penses?
Moi aussi j’avais décroché et c’est des retrouvailles
Zzzzzz… Ah oui c’est efficace 🙂
En tous cas, ta chronique nous tient en éveil et résonne comme un rêve-matin. Debout les gars 😉
Ah tiens je ne te savais pas adepte de Werber.
Acheté en numérique le 1er octobre, je viens de le recevoir !
Je ne l’étais plus. J’ai retenté avec ce roman, j’ai bien fait 😉
Ah désolé mais je n’accroche pas du tout avec cet auteur. Eh oui ça m’arrive lol
tout le monde n’accroche pas, il a un univers bien à lui, c’est logique
oui c’est certain. Mais bon j’accroche déjà à tellement de choses lol
c’est donc une bonne nouvelle pour toi 😉
Pareil sauf les fourmis 😉
J’ai pas réussi non plus à les lire…J’accroche pas du tout le style de l’auteur.
oui ça passe ou ça casse avec cet auteur
Oh, tout ça m’intrigue ! Surtout que c’est un sujet qui me touche particulièrement moi et mes comparses aux horaires complètement décalés qui mettent le sommeil à rude épreuve ! Et pourquoi le 6ème ?
pour ça faut lire le livre 😉
Je me doutais que tu allais dire ça 😊
J’ai toujours été une inconditionnelle de Werber mais. … je commence à lire ses romans avec un oeil plus critique qu auparavant. Bon, celui ci m’a interpellé d’une certaine manière, comme tous les autres d’ailleurs. Le plus intéressant chez Werber c’est effectivement cette vulgarisation scientifique.
Ça me fait tout drôle de te voir chroniquer un Werber 😉
Ahah tout arrive 😉
oui tout à une fin, sauf la banane qui en a deux ( proverbe africain)
Pas une inconditionnelle de cet auteur.
Des bons scénarios mais souvent le style gache l’histoire.
Même si souvent j’apprends 2-3 choses dans les livres de Werber 😉
C’est assez vrai, une fois de plus ici on apprend plein de trucs
Oui mais je vais passer quand m^me mon tour :/
J’apprécie beaucoup cet auteur…. et je pense me le faire tiens! MAis quand??? je ne sais pas!!
un jour ;-). Tu lis vite, ça ne devrait pas tarder
Il y a bien longtemps que je n’avais pas lu cet auteur et je ne suis pas déçue de retrouver son univers. J’ai beaucoup aimé ce livre. Merci pour ton joli billet, c’est joliment dit.
Merci ;-). Comme toi, j’ai redécouvert l’auteur avec ce roman, après l’avoir lâché durant quelques années