Romain Puértolas est un prestidigitateur. Il parvient à enfermer un fakir dans une armoire et un nuage dans les poumons d’un petite fille (ou alors, est-ce un nuage dans une armoire sous les yeux de la petite fille d’un fakir, je ne sais plus au juste).
Son secret dévoilé !
Et bien, devant vos yeux ébahis, je vais vous révéler le secret de ses tours (parce que bien évidemment il y a un secret). Je sais, ça ne se fait pas de dévoiler ainsi ce qui fait le charme d’un mystère, mais tant pis, je me lance. L’incroyable secret de Romain (qu’il garde jalousement de génération en génération, depuis les Gaulois) c’est… l’imagination !
Croyez moi sur parole (ou plutôt, non, allez vérifier par vous même), l’ami Puértolas maîtrise cet art sur le bout des doigts, sur les pointes de son sourire et sur les pattes de ses neurones (si si, les neurones ont des pattes). Une fois de plus, ce roman est un florilège, un feu d’artifice, un spicilège (j’aime bien utiliser des mots compliqués des fois) d’inventivité et d’extravagance.
Ami
Je me permets d’être un peu familier avec lui et de lui lancer de « l’ami » à la figure, tant son roman a les qualités qui font un bon ami : de la déconnade, de l’empathie, de l’honnêteté, de l’attention, de l’intelligence et du plaisir.
Récapitulons :
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de la déconnade : Il y en a, en long en large et en travers (jusqu’à la dernière page consacrée à l’imprimeur). L’auteur déploie un humour absurde, qu’il décoche à coup de scènes burlesques et de bons mots désopilants. Oui, ce Puértolas est impayable (enfin si, 19 euros chez tous les bons libraires).
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de l’empathie : l’auteur sait toucher tout autant qu’il sait faire rire, parce qu’il comprend les gens ; les gens comme vous et moi (oui même toi là-bas au fond). Tous, qu’ils soient blancs, noir, bruns, jaunes, l’important est qu’ils sachent croire en l’imagination et aux étoiles (dans le ciel ou dans les yeux).
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de l’honnêteté : parce que l’auteur ne triche pas. Son texte transpire de sa loyauté envers les valeurs humanistes (dont la poilade).
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de l’attention : l’auteur aime les hommes, et s’intéresse à ce qu’ils peuvent ressentir de plus beau (l’amour, le respect et le gondolage des zygomatiques).
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de l’intelligence : ce n’est pas parce qu’on écrit une histoire légère comme un nuage qu’on ne peut pas lancer quelques pics bien sentis de temps en temps.
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du plaisir : oui une belle dose de plaisir, de quoi lutter activement contre la morosité ambiante et combattre les pessimistes acariâtres.
Voyage
Avec La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la tour Eiffel, Romain Puértolas récidive donc avec cette aventure qui concilie absurde et émotion, pur divertissement et joli message de tolérance.
Je parlais d’enfermement dans ma première phrase. Ce récit est tout le contraire, un bel espace de liberté, une bouffée d’oxygène et un rafraîchissant appel au voyage. Bref un joli nuage, de ceux qui n’apportent pas la pluie.
Sortie : 07 janvier 2015
Éditeur : Le dilettante
Notes (sur 5) :
Profondeur : ♥♥♥♥
Psychologie : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
4° de couverture
Le jour où Providence doit se rendre à Marrakech pour ramener Zahera, une petite fille gravement malade qu’elle vient juste d’adopter, un volcan se réveille en Islande et paralyse le trafic aérien européen empêchant tout avion de décoller. L’amour d’une mère est-il assez fort pour déplacer les nuages ?
Catégories :Littérature
J’ai bien envie de le lire, rien que pour cette phrase: » une belle dose de plaisir, de quoi lutter activement contre la morosité ambiante et combattre les pessimistes acariâtres. »
Merci Yvan 😉
Alors lance toi, tu verras ça fait du bien 😉
Je dois avouer que je n’ai pas encore lu cet auteur mais que ce second livre m’intéresse beaucoup 🙂 !
tente ta chance alors, en général les livres du sieur Puértolas font du bien 😉
Ca y est je l’ai lu et j’ai beaucoup aimé 🙂 !!! Merci pour le conseil 😉
et ça me fait sacrément plaisir de te voir ainsi avoir ri et pleuré avec ce livre 😉
Ok, ok, je note afin de me marrer une fois de plus !! 😉
et on en a besoin, hein !
Oh que oui !!!!
ça donne envie tout ça !!!
lance toi, ça fait du bien 😉
encore une chronique percutante!!!!!C’est fou, totalement inconnu au bataillon avant aujourd’hui et maintenant dans ma wish………..;)
pourtant il en a vendu des armoires pleines de son précédent roman 😉
Je suis complètement passé a coté!!!!!Mais depuis que je suis abonnée a ton blog, je suis l’activité livresque de bon gout et des thrillers hautement génialissime!!!!
c’est trop gentil ça ;-). Pour le Puértolas, on est justement loin du thriller, c’est ma thérapie à moi 😉
1. Je ne savais pas que les neurones avaient des papattes.
2. C’est quoi ce mot tout droit sorti du Larousse?? Spicilege ?? Argh
3. Attention, tu vas encore être responsable d’un trou de 19 euros dans le budget de la ménagère de moins de 50 ans ( et des autres aussi hein, celui du fond inclus 😉 )
Vaut mieux ça qu’un trou de 50 euros dans le budget de la ménagère de moins de 19 ans (ça n’a aucun sens ce que je dis, je sais)
Oh, j’ai prévu de le lire car j’avais aimé son premier, mais pas avant le mois prochain. Suite à ta chronique, il va remonter dans ma liste !
si tu as aimé le premier, je suis certain que tu trouveras ton compte dans celui-ci 😉
J’avais déjà dans ma liste de souhaits son essai relatif aux problèmes d’ameublement des fakirs, et maintenant tu viens me titiller avec celui-ci… Pffff…
Une ligne de plus sur la liste… 🙂
ben alors, t’es en retard ! 😉
C’est vrai qu’une lecture telle que celle-ci serait bonne pour la plupart nous, pour enrayer la morosité du ciel et de nos esprits…
je te le confirme, je l’ai lu juste après les sinistres événements récents
Tu bosses dans une librairie ou tu as soudoyé ton libraire et ton patron ?
En stock mais pas encore eu le temps de m’y mettre… comme de nombreux autres bouquins.
J’aimerais bien saouler mon patron. Ah bon c’est pas de ça dont tu parlais ? 😉
Une rasade de gnôle artisanale dans son café, trois fois par jour, ça devrait faire l’affaire 🙂
tu veux bien m’en envoyer une bouteille ou deux pour faire l’essai ? 😉
J’ai essayé de distiller du rhum maison… ce fut un désastre. Si tu apprécies ton boss vaut mieux pas, sinon on peut s’arranger 😀
on va donc s’arranger :-p
t’as vraiment le chic pour nous dénicher de drôles de bouquins toi tu sais 😉 et bien je t’annonce que celui là je vais me le noter, que je vais te faire une confiance aveugle pour le coup ! mais garre ! si tu m’as trompé je viendrai la nuit me faufilier chez toi pour te tirer par les pieds pendant ton sommeil 🙂 mais bon, je n’ai pas non plus le souvenir que tu m’aies déçu dans un de tes conseils de lecture ! 🙂
alors là ! c’est si loin de ton univers habituel que ça me laisse pantois ! ;-). Dans ce livre rien n’est noir (ou presque) , tout est bleu 😉
Ce n’est pas pas possible ça!!! Je pensais ne pas le lire…mais Yvan le tentateur frappe encore!!! Pffff…t’es trop fort et moi je n’ai aucune volonté!!!
je n’y peux rien si tu n’as pas de volonté 😉
Et moi j’en peux rien si tu es un des plus grands tentateurs sur terre hein!!!! 😛
Je ne fais pas partie de cette terre, tu le sais bien
Je le sais bien, moi non plus mais on va pas le dire hein!!!! Déjà qu’on me prend pour une fée et toi pour un extraterrestre…ça risque de faire peur aux gens hein!!! donc..chuuuutttt
chuut alors
Là je passe mon tour.
Pas assez de temps, malheureusement.
le temps… le temps…
Coucou mon Yvan. Je viens de le terminer. Je l’ai avalé digéré vitesse éclair, et je garde du bon, du doux, généreux et savoureux pour longtemps. Mais qu’il est bien notre beau gosse de Montpellierain !
Coucou toi ! Oui un livre et un écrivain qui font du bien !