Une semaine dans la vie de Stephen King – Alexandra Varrin

chronique littéraire

Stephen King, plus de 350 millions de livres vendus dans le monde.

Le 12 novembre 2013, l’auteur débarque en France pour cinq jours, pour la première fois de sa longue carrière.

Le 03 septembre 2014, Alexandra Varrin vient nous en parler dans son livre : Une semaine dans la vie de Stephen King.

Couteau suisse littéraire

Certains esprits chagrins jugeront qu’elle vient surfer sur la vague de cet événement médiatique. Eh bien, qu’ils lisent ce livre avant de juger, il changeront certainement d’avis.

Parce que ce livre est bien davantage qu’un banal compte-rendu de la visite du King. C’est un peu un couteau suisse littéraire, un livre 3 en 1. A la fois récit sur ce fait marquant, analyse personnelle de l’œuvre du maître et écrit profondément intime.

Alexandra Varrin est marquée au plus profond d’elle-même par l’œuvre de Stephen King. Marquée au fer rouge jusqu’à ses tatouages, marquée dans sa façon d’être. Bien loin de la simple midinette « fan de… », elle nous conte ses rencontres avec l’auteur, entrecoupant le tout de passages très personnels.

Mise à nu

Dans ce livre, Varrin parle autant d’elle que du King, et c’est là tout l’intérêt de l’exercice. Parce qu’elle y est profondément touchante et attachante. Elle se met littéralement à nu, sans être impudique, et donne une dimension particulière à ce récit entre passé et présent.

Le présent : où Alexandra Varrin nous explique comment elle a joué tous les tours possibles pour assister à l’ensemble des événements qui ont jalonné la venue du King durant cinq jours.

Le passé : où l’auteure nous parle de son enfance, de sa découverte du romancier et à quel point il a littéralement changé son existence.

L’intemporel : où Varrin disserte, de manière passionnante, sur l’œuvre de King.

Atypique

Un livre atypique qui nous fait comprendre (qui lui fait comprendre ?) qui elle est, développe les limites entre fiction et réalité, montre comment on peut se construire entouré des personnages d’un romancier, et aborde son propre parcours d’auteure (c’est son cinquième roman)…

On est loin de l’analyse à deux balles, certains passages sont profonds, très personnels, entre témoignage et séance de thérapie.

Alexandra Varrin a développé une relation quasi obsessionnelle avec l’écrivain, depuis ses 10 ans et du haut de son enfance volée de surdouée, jusqu’à ce jour de la rencontre avec cet auteur d’une si touchante bonhomie.

Avec ses tripes

Varrin écrit avec ses tripes, son style est direct, parfois brutal (lorsqu’elle s’en prend aux journaleux qui ont suivi l’événement sans rien connaître de King par exemple), parfois troublant, mais toujours prenant.

Ce livre en devient donc un témoignage excitant sur le passage de l’auteur à Paris (avec moult détails), tout autant qu’une peinture de cette génération Y en quête de repères. Alexandra Varrin a trouvé les siens par l’évasion au travers des histoires de ce conteur hors pair qu’est Stephen King.

Au final, un témoignage à tiroirs, sincère, captivant pour les fans du King, et tout aussi intéressant pour qui aime sonder la psychologie.

A noter, la magnifique photo de couverture, qui parlera à tous les lecteurs du maître de la peur (du maître des émotions surtout !)

© de la photo d’Alexandra Varrin et Stephen King : Jeremy Guerineau, Club Stephen King

Lien vers mon interview de l’auteure

Sortie : 03 septembre 2014

Éditeur : Léo Scheer

Notes (sur 5) :

Profondeur : ♥♥♥♥   

Psychologie : ♥♥♥ 

Qualité de l’écriture : ♥♥♥ 

Émotion : ♥♥♥ 

Note générale : ♥♥♥ 

4° de couverture

«  Il entre sans se presser, désinvolte. Un sourire au coin des lèvres, grand, un peu voûté, la démarche hésitante. Sous les flashes qui crépitent, malgré l’interdiction, ses yeux pétillent. Mi-gêné, mi-amusé, l’air de rien, il sort de sa coquille, prend quelques secondes pour observer la foule, curieux, vulnérable, perplexe. Le temps de traverser l’estrade, il endosse une nouvelle carapace, drapé dans le statut qui a réuni ici près de trois cents journalistes venus des quatre coins de la planète  : celui de l’écrivain le plus célèbre au monde.  »

Du 12 au 16 novembre 2013, Stephen King a passé une semaine à Paris pour promouvoir son nouveau livre, Docteur Sleep. L’occasion pour des milliers de lecteurs de rencontrer leur auteur fétiche, et pour Alexandra Varrin de transformer cet événement exceptionnel en véritable quête identitaire et introspective.

Au cours des cinq rendez-vous qui jalonnent cette semaine, elle se replonge dans l’œuvre monumentale de son idole, et poursuit, tout en interrogeant notre rapport à la fiction, son propre autoportrait.



Catégories :Littérature

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20 réponses

  1. alors là , moi qui ai lu tout King ou presque (oui certains je les ai zappé ,vraiment trop superficiels à mon gout) ce livre va m’interresser …surtout raconté avec autant de détails et de profondeur. je m’interresse d’ailleurs à nouveau à Mr King , ces derniers livres étant revenus à un trés bon niveau . Merci pour cette chronique qui éclaire ce que l’on pourrait prendre pour un simple livre de fan ;

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Je suis tout à fait d’accord avec toi, les dernier King font partie des meilleurs.
      Et non ce n’est pas qu’un simple livre de fan, loin de là.
      Donc tu as raison, il peut t »intéresser 😉

  2. Miam fanaking je suis ce livre me fait de l oeil bel avis yvan

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      laisse toi tenter alors 😉
      Un livre assez étonnant

  3. Comme moi dès qu’on parle des chevaux, tu perds toute partialité, non ?? Quoique… si on me propose un bouquin sur Holmes, je deviens pire que d’habitude, ne supportant pas les approximations ou les erreurs ! 😛 ok, je suis con-vaincue, je m’en occuperai lors de sa sortie en poche 😉

    Par contre, étant moins calé que vous sur le King, je ne vois pas à quoi la cover fait référence… :/

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Tu as lu Shining pourtant 😉

  4. Eve-Yeshé – Psychiatre à la retraite, je peux enfin m'adonner à ma passion. Lectrice assidue depuis le CP, je profite de ma retraite pour parler de mes livres, de mes coups de cœur, de mes déceptions aussi... ma PAL est gigantesque, il me faudra trois vies encore pour en venir à bout.

    OK, cette fois je fonce, entre interview super d’hier et cette critique élogieuse et mon addiction tardive au King je vais le lire pour me faire ma propre idée, car c’est vrai les critiques ne doivent pas faire renoncer à un ouvrage qui attire. 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      alors il est acheté ce livre ? 😉

  5. Lord Arsenik – Noumea - Nelle-Calédonie

    Ce bouquin m’intrigue, je note dans mes tablettes mais pas dans mon top prioritaire 🙂
    L’interview et ta critique on fait pencher la balance de curiosité à achat futur… Non je ne te dis pas merci, je te passe mon banquier !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Désolé, avec le décalage horaire, impossible de lui parler à ton banquier 😉

  6. oh, mais intéressant ça.
    Je vais voir ce qu’en dise mes collègues du comité, ?,
    Bon, je suis l’affaire, ça c’est certain. 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu peux même la suivre de près 😉

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