Interview littéraire 2014 – Ingrid Desjours

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Attention, grand moment !

Ne vous fiez pas à la photo de gauche, ce ne sont pas des balles qu’Ingrid Desjours vous décoche dans cette interview, mais des flèches trempées dans l’émotion !

Rarement un auteur aura à ce point fait preuve d’une telle sincérité et se sera livré autant. 

Juste un moment magique, rare. Un immense merci à Ingrid qui prouve que les émotions exacerbées de son dernier roman « Sa vie dans les yeux d’une poupée » ne sont pas du chiqué.

Question rituelle pour démarrer mes entretiens, pouvez-vous vous définir en trois mots, juste trois ?

Comme écrit sur ma carte de visite :

« Jeteuse d’encre. »

Pour ce type d’histoire émotionnellement forte, travaillez-vous avec une trame déjà établie dans le détail ou vous laissez-vous porter par le récit ?

Les deux, mon capitaine ! J’ai toujours une trame, pour la logique, les nouveaux éléments, l’évolution générale… trame qui évolue, s’enrichit grâce aux interactions des personnages, voire se modifie en profondeur !

Si je sais d’où je pars et où je veux aller, je ne maîtrise pas tout et l’histoire se raconte beaucoup d’elle-même : je suis sa première lectrice, son témoin. Je vois apparaître des personnages et des anecdotes que je n’imaginais pas quand l’idée initiale a germé : c’est là toute la magie de l’écriture !

L’analyse psychologique des personnages est assez bluffante. Vous avez fait de nombreuses recherches sur le sujet…

Ma formation en psycho-criminologie m’aide beaucoup et j’étaie les tableaux cliniques par des recherches complémentaires, pour être la plus juste possible. Et puis, je me glisse très facilement dans la peau de mes personnages pour adopter leur vision du monde… ce qui me permet de ne pas les trahir.

Ce récit est violent et éprouvant, comment en ressort-on en tant qu’auteur ?

Très secouée. Je l’ai été à la fois pendant et après la rédaction de ce roman. J’étais en totale empathie avec mes personnages : je me sentais terriblement proche d’un Marc blessé et désabusé, qui rêve d’un monde dépouillé d’hypocrisie. J’étais sa colère et celle de Barbara, et je traversais les mêmes affres que la jeune femme, je vivais ses émois amoureux, nourrissais les mêmes espoirs qu’elle…

Je crois que je me suis complètement déconnectée du monde pendant la phase d’écriture. Au point que je serais bien incapable de vous dire ce qu’il m’est arrivé, ce que j’ai vécu d’autre à cette époque. C’est assez troublant, d’ailleurs. C’est comme si j’avais vécu dans un monde parallèle, une autre dimension… Comme si j’étais absente à ce monde pour visiter celui de mes personnages.

On vous sent proche de vos personnages (au point de vous excuser auprès d’eux en fin de roman)…

Oui, j’ai conscience que cela puisse sembler curieux, pourtant, à force de les côtoyer tous les jours, ils me sont devenus familiers au point d’être, plus que des personnages : des personnes, des membres de mon entourage, une extension de moi-même, des êtres dont j’étais la voix. Je connais leurs manies, leur histoire, leurs fragilités et leur beauté… Je les aime. Et j’étais d’autant plus désolée de les précipiter dans cette histoire… et de dérouler, impuissante, ce que j’appelle « l’inéluctable ».

Les chroniques mettent beaucoup en avant la violence de cette histoire, mais c’est aussi une histoire d’amour…

Merci de le remarquer. Sa vie dans les yeux d’une poupée, c’est un grand cri d’amour. Un appel à l’amour. Au-delà des traumatismes, au-delà des apparences. C’est l’espoir, malgré la noirceur. La vérité, malgré les apparences. C’est une rencontre. La rencontre d’un homme avec lui-même, le ‘vrai lui’ alors qu’il devrait se sentir diminué. La rencontre d’une femme avec sa part d’ombre qui est aussi sa plus grande force et risque pourtant de la perdre. C’est le cri d’enfants qui crèvent de ne pas se sentir aimés, aimables. C’est la collision de deux âmes perdues dont les cœurs rêvent encore de battre, et qui vont être capable de se reconnaître et se trouver beaux…

Doit-on s’attendre à quelque chose de semblable pour votre prochain projet ?

Oh on retrouvera encore mes petites obsessions persos ! La culpabilité, les apparences, le rapport au corps…

Dernièrement, Gérard Collard a lancé un véritable cri du cœur concernant votre dernier roman et vos talents d’auteur. Comment réagissez-vous face un tel élan de solidarité ?

Je ne m’y attendais pas. J’ai été littéralement soufflée. Émue aux larmes. Parce que jamais quelqu’un n’avait jamais fait ça pour moi et que c’est arrivé à une époque où je songeais à tout arrêter. J’étais à la fois sur un nuage, soulagée parce que ça m’a redonné de l’espoir… mais aussi un peu gênée. Parce qu’il disait tellement de bien de mon livre, ainsi que Marina Carrère d’Encausse, qu’à un moment je me suis dit : stop ! C’est trop ! Je ne mérite pas tous ces gentils mots ! Les gens qui vont me lire après ça vont être horriblement déçus !

Vous savez, j’ai un peu le syndrome de l’imposteur et j’estime rarement mériter les bonnes choses… Je crois que je suis plus armée contre les mauvaises. C’est triste mais c’est comme ça. Heureusement, s’est ensuivi un véritable tourbillon entre les réactions de lecteurs, de certains confrères, et d’éditeurs ! Ça m’a laissé peu de temps pour me torturer… et puis j’ai bénéficié aussi des précieux conseils d’un ami éditeur qui m’a conseillé de profiter de ce cadeau plutôt que de chercher le bâton. Comme j’ai grande confiance en lui, j’ai décidé de l’écouter et il avait raison, bien sûr. C’est juste formidable, tout ça !

Gérard Collard ne m’a pas lâchée non plus. Il m’a mise en contact avec d’autres personnes, des éditeurs… et grâce à lui j’ai fait de belles rencontres dont certaines se sont avérées fructueuses ! Parce qu’il faut savoir que Gérard Collard, ce n’est pas qu’un monsieur qui fait du buzz à la télé ou sur internet. C’est un pur, un entier. Même dans la vraie vie, loin des yeux du public. Il ne s’en vante pas et pourtant il n’a pas «seulement » poussé un cri du cœur. Il m’a accompagnée et il a été incroyablement humain, protecteur. Je savais que c’était un passionné, un amoureux des livres, un ami des auteurs et des lecteurs, mais j’ai découvert en plus un type avec un cœur gros comme ça… capable de monter au créneau pour défendre ses valeurs et d’en faire la démonstration en privé.

Ce blog est fait de mots et de sons. La musique prend-elle une part dans votre processus créatif ?

C’est simple : je ne peux pas vivre sans musique ! Alors évidemment, elle participe grandement au processus créatif ! J’ai mon petit rituel : avant d’attaquer un chapitre, je mets un morceau que j’aime, qui colle à l’humeur du moment ou de ce que je souhaite aborder et je l’écoute – souvent en boucle – et surtout je chante avec (je crois que mes voisins me détestent pour ça) ! A tue-tête, avec force conviction !

Puis je coupe le son parce qu’il me serait impossible de travailler avec le genre de musique que j’écoute. Il ne doit alors plus y avoir un seul bruit autour de moi. Je deviens un véritable Ayatollah du silence, des bouchons profondément enfoncés dans les oreilles. Et là, c’est ce moment magique où ce que je viens d’écouter se mêle à ma musique intérieure… Où les mots deviennent notes… et où l’histoire se compose.

Vous avez le choix entre nous donner le mot de la fin ou nous citer votre dessert préféré…

Répondre à vos questions fut aussi délicieux… qu’une tarte au citron ! 



Catégories :Interviews littéraires

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57 réponses

  1. Super interview et superbe femme!!!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Merci Betty !
      Oui j’ai été particulièrement touché par cet entretien et par la sincérité d’Ingrid 😉

  2. Intéressante interview en effet ! J’avais déjà entendu parler de cet auteur ! Cette interview me donne l’envie de lire ce fameux livre… Merci !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      oui, un entretien sans fard, qui j’espère donnera l’envie de se pencher sur cette auteure 😉
      Merci à toi Gwen !

  3. super interwiew . je n’ai pas ete decu…elle est comme je l’imaginais apres avoir lu son bouquin…une auteur que je vais suivre!!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Oui, quelque part ce n’est pas une surprise de la découvrir ainsi 😉
      Merci pour ton message Michèle !

  4. Yvan, je ne t’en veux plus de m’avoir fait attendre… Cette belle interview valait vraiment le coup! Ingrid est une auteure et une femme admirables. Je suis impatient de découvrir son prochain roman. Bravo Yvan pour cet entretien, et merci Ingrid pour votre sincérité.
    Amicalement…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      oui surtout merci à elle pour cette belle sincérité et ce qu’elle montre de sa personnalité passionnante 😉

  5. Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

    Que dire? Pour être honnête, je ne me suis pas arrêtée une seule seconde sur ce roman… pourquoi? mystère! Mais après avoir lu cette interview, c’est un véritable coup de coeur pour cette personne (je dis bien personne et non pas auteur… pas encore!) ! Merci à vous deux… et inutile de te dire que je vais me précipiter pour me dégoter ce roman! 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      oui c’est assez impressionnant, quand j’ai lu les réponses à mes questions j’ai été incroyablement touché, comme rarement

      • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

        Je m’en doute!!! Et rien de tel que l’authenticité lumineuse pour éveiller l’intérêt!!! 😉

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          exactement ! et là, Ingrid Desjours a fait fort 😉

          • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

            De café? Naan… désolée, je n’ai pas encore eu ma dose!!! 😉

            • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

              😉 Droguée, va ! 😉

  6. on sent qu’elle se livre sans concession avec un lacher prise étonnant… Son livre est déjà sur ma liste et du coup, j’ai envie de le faire remonter en haut de la pile….
    Merci pour ce moment magique intense et vrai…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu as donc ressenti la même chose que moi 😉

  7. delcyfaro – Passionnée de lecture depuis toujours, je lis de tout .

    Son dernier roman est dans ma PAL… je sens qu’il va monter trés vite dans mes priorités de lecture… Trés belle interview…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Merci pour ton commentaire 😉
      Avec de telles réponses, je te comprends en effet !

  8. Magnifique interview à l’image de l’auteur et de l’interviewer. merci l’ami Yvan de nous faire partager ce grand moment d’authenticité. !!!! Meilleurs vœux 2014!!!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Meilleurs vœux à toi aussi Bruno !
      Je savais que cette interview allait te plaire !

  9. Tu commences l’année en fanfare Yvan, dis-moi !
    Très belle interview d’une très belle personne, qui se livre sans détour dans toute son humanité avec beaucoup de sensibilité et d’humilité. Merci à vous deux, enfin toi je ne te remercie qu’à moitié, car il me reste la frustration de ne pas avoir encore lu Ingrid…;-)

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      maintenant tu n’as plus aucune excuse, Valou 😉

  10. Bravo Yvan,
    Magnifique interview . La complicité de vos échanges est un réel plaisir. On devine la sensibilité et l’émotion d’Ingrid. Mettre en avant son talent est une excellente chose, ce n’est pas pour rien que nous l’avions tous surnommée « La nouvelle reine du thriller ».
    Encore du beau travail ! Félicitations….

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’étais certains que tu adorerais cette interview ! Tu as déjà beaucoup parlé de cette auteure avec une belle émotion, chère Pépita 😉

  11. Une très belle interview 😀 !!
    J’ai lu les livres de Garance, j’ai lu Sa vie dans les yeux d’une poupée… J’ai été soufflée et emportée à chaque fois ! En plus de ca, Ingrid Desjours est non seulement un auteur à suivre absolument, mais aussi une personne vraiment très intéressante que j’ai eu la chance de rencontrer plusieurs fois.
    J’attends avec impatience son prochain roman, j’ai hâte !!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      nous avons tous hâte ! 😉
      Merci pour ton message bien mérité concernant Ingrid 😉

      • Elle le mérite 🙂 !
        Et j’espère aussi que Sa vie dans les yeux d’une poupée sera plus accessible, d’après ce que je vois au travail, il hésite entre disponible et indisponible chez l’éditeur…

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          j’espère effectivement que cette histoire va se régler, tout le monde a à y gagner (auteure, éditeur et lecteurs) !

  12. Le livre donnait déjà envie, mais l’auteure vient de finir de me convaincre…
    Super chouette interview, Monsieur Emotions, bravo !!! 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Merci Claude 😉
      Je suis content de lire ce genre de commentaire parce que, oui Ingrid Desjours a fait parler les émotions dans cet entretien !

  13. merci pour la découverte !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      c’est un plaisir 😉
      Merci pour ton message !

  14. J’avais un peu peur lorsque j’ai appris qu’Ingrid avait abandonné Garance et Patrick. J’avais tellement kiffé ses 2 premiers romans que je m’étais attachée à ses 2 héros. Mais je dois dire qu’en la rencontrant et en l’écoutant lors de la sortie de ce titre  » Sa vie dans les yeux d’une poupée » que j’ai été quelque peu rassurée. Et puis la lecture de ce roman a complétement fini de me convaincre. Oui Ingrid est une grande du polar actuel.
    Alors merci Yvan et merci à Ingrid pour cette entrevue toute en émotion.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu en parles si bien ! Tu ferais une superbe bibliothécaire toi 😉
      Merci pour ce très beau commentaire, très enrichissant !

  15. Encore un entretien passionnant, j’adore.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Je suis bien d’accord avec toi ManU, passionnante l’amie Ingrid 😉

  16. Waw… tu me coupes la chique ! Enfin, pas toi, Yvan, mais madame Desjours qui pourrait me faire passer des nuits blanches avec son livre (que je n’ai pas encore trouvé à Bxl, rogntudju).

    Une belle livraison de cette auteure… de sentiments, d’elle-même. Je tire mon chapeau ! 😀

    « Si je sais d’où je pars et où je veux aller, je ne maîtrise pas tout […] » dit-elle : marrant, moi aussi, quand j’écris une histoire, je sais le point de départ, le final en gros et puis le milieu bouge selon ce que j’ai fait… Mais que dis-je moi ? Je ne suis qu’une scribouillarde du dimanche après-midi ! Bon, j’ai un mini point commun avec elle… touti rikiki ! 😉

    C’est décidé, si je ne trouve pas son livre, je fais grève de la faim !!! 👿

    Merci, Yvan et merci à madame Desjours 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      La dame mérite un message tel que le tien ! 😉
      Son roman est marquant, déstabilisant, mais à des années lumière de la gentillesse de l’auteure.
      Tu l’as compris, cette interview compte énormément à mes yeux vu le résultat et je suis content que les gens ressentent la même chose

      • On peut être très gentil et écrire des horreurs, décrire des scènes de tortures,… bref, c’est pas toujours les méchants qui écrivent des livres « dur ».

        Son livre, je l’ai noté, je le cherche, je le trouverai (pas pressée, ils sont 500 à attendre leur tour, certains depuis l’an 2000 🙄 ) et ensuite, il sera dans mon top 20 des lectures à lire absolument.

        Toi, avec les auteurs, tu as le feeling ! Un jour, à force de les interroger, tu leur tireras les vers hors du nez sur leur prochain roman, sur la fin d’un qui est en cours… 😀

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          Gillian Flynn expliquait dans une interview que les auteurs de polars sont les gens les plus charmants du monde, mais qu’il fallait se méfier des auteurs de littérature « blanche » 😉
          Je confirme que le feeling est bien passé !

          • Aaaah, je le savais ! Seuls les gentils peuvent écrire des choses horribles sans les penser…

            Pourtant, on aurait tendance à se méfier des polardeurs, eux qui commentent des crimes presque parfait, manient des couteaux, des révolvers, des poisons, des chandeliers dans les bibliothèques…

            Un bel interview, en tout cas 😉

            • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

              pour en avoir croiser quelques uns des polardeux je peux te dire que ce sont des crèmes 😉

  17. Mon dieu…je viens de lire et relire cette interview et j’ai senti des vagues d’émotions m’envahir…j’ai souri; j’ai eu les larmes aux yeux, des frissons partout…et mes neurones ont frétillés très fort!!! Je dis BRAVO Ingrid …quelle sincérité, quelle humilité, que des belles valeurs vous avez!!! Comme tu le sais…son livre a eu un effet « dévastateur » dans les limbes de mon cerveau…impossible de mettre des mots sur mon ressenti car j’étais trop chamboulée! Un vrai coup de cœur pour ce chef d’œuvre et maintenant un vrai coup de cœur pour son auteure!!!! J’imagine ton plaisir Tonton Yvan…je le sens jusqu’ici et je suis très très contente pour toi…et aussi pour moi!! Merci de ce magnifique partage!!!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’étais certain, te connaissant, que tu allais être particulièrement touchée par cet entretien, comme je l’ai été.
      Tes mots résument magnifiquement ce qu’on peut ressentir à cette lecture…
      Petite précision pour la crédibilité de ce commentaire, je ne suis absolument pas le vrai tonton de la personne qui en est responsable 😉

      • Quoi!!!!! Tu n’es pas mon Tonton????? :'( ahahaha

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          Tonton de coeur alors 🙂

  18. Voilà une femme comme je les aime! Quel charisme, quelle humilité et quelle interview!
    La plus belle de toute ta collection!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      difficile de le dire, mais sans aucun doute la plus touchante pour moi 😉
      Merci Nath, merci pour elle 😉

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