Interview de bibliothécaire 2013 – Geneviève / Ville de Paris

J’aime donner la parole aux différents acteurs du monde du livre. Auteurs bien évidemment, mais également éditeurs, libraires ou blogueurs.

Il me manquait une corde à mon arc d’entretiens : un (une) bibliothécaire, maillon indispensable dans la chaîne de l’amour de la lecture.

C’est chose faite grâce à Geneviève, grande passionnée de polars, et qui travaille au sein du réseau des bibliothèques et médiathèques de la Ville de Paris.

Un grand merci à elle pour nous faire partager son métier et surtout sa passion de si belle manière !

L’entretien :

En s’éloignant de la définition du dictionnaire, si tu devais définir ton métier de bibliothécaire en trois mots…

Tiens, je me demande si j’ai déjà regardé cette définition dans le dictionnaire. Non sans déconner, je vais répondre sérieusement à ta question. Ma définition…

Celle peut-être qui me définit : Souriante, curieuse, passionnée.

Mais tu ne vas pas t’en tirer à si bon compte, non, non, laisse-moi t’expliquer.

Et on ne sourit pas quand je dis souriante 😉

La moitié de mon temps de bibliothécaire je le passe, comme la plupart de mes collègues, au contact du public, nos usagers, et la moindre des choses c’est de savoir les accueillir.

Au cours de ma, déjà, longue carrière, j’ai eu l’occasion de faire quelques stages d’accueil (public difficile, public sensible, gestion de conflit, public non francophone….). Et bien crois-moi, il n’est pas inutile de répéter sans cesse à certains collègues qu’un « bonjour » et un sourire sont les bases, le b-a-ba de l’accueil. Ouais….Pas très envie de retrouver ces collègues dans mon équipe.

Curieuse, quand un défaut devient une qualité. La curiosité est primordiale dans notre métier. Il faut chercher à s’intéresser aux choses auxquelles on ne s’intéresserait pas normalement. Il faut sans cesse aiguiser celle-ci. Parfaire en quelque sorte son verni de culture générale 😉

Passionnée. Toi qui me connais un peu, tu sais quelle est ma passion pour la littérature policière, pour Les littératures policières sous toutes leurs formes. C’est marrant, quand je me lance dans quelque chose, je ne sais pas être velléitaire, j’y vais à fond. Si je fais du sport, alors ok, mais à haut niveau, si je m’occupe d’un fonds polar, ok, mais je me forme et je m’investis. Toujours faire les choses du mieux que l’on peut. Bon là je deviens chiante…

Peux-tu nous présenter rapidement le réseau des bibliothèques et médiathèques de la Ville de Paris ?

Ah le réseau des bibliothèques parisiennes, j’avais tort, c’est là que je vais devenir chiante 😉

En fait il existe 2 réseaux parallèles à la ville de Paris. Les bibliothèques patrimoniales et spécialisées et les bibliothèques de prêt. C’est de ces dernières que je vais te parler.

Allez, pour faire court, si je peux 😉 :
Paris est une ville immense et, historiquement, elle ne possède pas de bibliothèque centrale. Mais elle est émaillée de nombreuses bibliothèques dans chacun de ses arrondissements. Cela peut s’expliquer sans doute par le coût du m² dans la capitale. Donc aujourd’hui il y a une soixantaine d’établissements sur les 20 arrondissements que compte Paris. La taille de ces bibliothèques varie de 100 m² à 4 500 m². Il y a environ 1 000 agents de bibliothèque à Paris dont 800 dans les établissements accueillant du public (les autres travaillant dans des services centraux).

Le réseau permet de mutualiser les services extérieurs, les commandes, les trains de reliure, l’achat de fournitures, etc… Il permet aussi d’avoir une certaine cohérence dans nos collections.

399287_136003129889549_282970841_nPourquoi avoir créé un réseau ?

Il existe depuis de nombreuses années plusieurs collectifs de veille et d’analyse qui évaluent les documents de la production éditoriale de leur secteur thématique pour les bibliothèques du réseau de la Ville de Paris. Ils proposent des sélections et apportent leurs conseils aux acquisitions des établissements.

Il se trouve que la veille polar a été effectuée pendant très longtemps par une bibliothèque spécialisée, la BILIPO, la bibliothèque des littératures policière. Enfin disons qu’au sein de cet établissement existait un groupe de lecture, de bibliothécaires, des bibliothèques de prêts et de la BILIPO. Ce groupe était animé par une femme extraordinaire, un puits de connaissance, une encyclopédie du polar à elle toute seule, Michèle Witta, pour ne pas la nommer. Et c’est Michèle qui assurait pour l’ensemble du réseau parisien la veille documentaire et proposait donc les titres que nous allions pouvoir acquérir dans nos établissements respectifs.

Et puis, il y a plus de 4 ans maintenant, pour des raisons techniques que je passe là, genre incompatibilité des systèmes de gestion, Michèle n’a plus eu la possibilité de faire la veille. Aussi il devenait urgent de créer un comité de veille et d’analyse pour les polars. Car étant devenu orphelin, notre genre de prédilection était le seul secteur à ne plus être représenté au sein des collectifs de veille.

C’est comme cela qu’il y a 4 ans je suis devenue secrétaire de ce comité de lecture polar des bibliothèques de la Ville de Paris.

J’ai la chance d’animer et de coordonner ce comité. J’en suis en quelque sorte son porte flingue. Il est constitué de membres, tous bibliothécaires, passionnés par la littérature policière. Nous sélectionnons les romans policiers qui entreront dans les fonds polar dans les bibliothèques de la Ville de Paris. Nous avons donc un rôle de prescripteur.

Quels sont les objectifs de ce comité de passionnés ?

Nous nous réunissons tous les quinze jours, et nous passons en revue toute la production éditoriale de la quinzaine précédente.

Bien sûr entre les deux réunions, chaque membre a eu une partie de celle-ci à défricher. Je recense tous les polars parus pendant la quinzaine en question, et je partage mon fichier, mon panier, à parts égales entre tous mes petits camarades.

D’une réunion à l’autre, il nous incombe de dépouiller la presse, de lire les blogs spécialisés ou d’amateurs pour recenser les titres qui sortent du lot. Nous tenons aussi à lire un max de bouquins pour nous faire notre propre opinion.

Ensuite vient la réunion, on passe en revue le panier, on demande les titres que l’on souhaite lire ou qu’il faut lire en SP ou en office.

Pour les auteurs connus, ceux qui sont extrêmement médiatisés, ceux que les lecteurs attendent alors là sans avoir beaucoup besoin de réfléchir, nous les proposons sur liste d’achat, comme ça direct.

Parfois, il y a quelques petites dissensions sur un titre, un auteur. Mais après discussion la majorité l’emporte.

Pour les lectures aussi nous nous chamaillons, nous sommes quelques fois plusieurs à vouloir lire en premier le même titre. Là souvent, parce que je suis sympa, si si je t’assure ;-), je laisse mon tour. Et c’est comme cela que parfois je me retrouve avec des titres improbables à lire.

Pour les coups de cœur, là je ne rigole plus. Quoi qu’il arrive j’ai le dernier mot (Éclat de rire). Après tout c’est moi qui lis le plus, non ?

Vous êtes présents sur les réseaux sociaux et vous avez comme projet de monter un blog. Que vous apporte cette présence sur internet ?

Oui, le comité de lecture polar a une page Facebook. J’espère au moins que tu l’as liké ?

Je trouvais qu’il était important de faire connaître notre boulot. Après tout, nous travaillons dans l’ombre des bibliothèques et notre taf passe inaperçu auprès du public de celles-ci.

C’est lors d’une conversation avec une auteure de polar, (Laura Sadowski pour ne pas la citer), que l’idée d’un profil perso/pro est née. Laura trouvait dommage que je ne mette pas en avant le travail que j’effectuais auprès des jeunes et nouveaux auteurs. C’est vrai que j’aime découvrir de nouvelles plumes. C’est comme cela que mon compte Collectif Polar Bibliothèque a été créé.

Lien vers le compte Facebook de Collectif Polar Bibliothèque

Et puis très vite une idée de page pro a germé. Mais, entre l’idée d’une page officielle et sa validation par mon administration, il s’est passé plus de 6 mois. J’ai tenu bon, j’ai réussi à franchir chaque étape, à convaincre, et le projet a vu le jour.

Lien vers la page Facebook du Comité

La conclusion du projet de page officielle Comité de lecture polar des bibliothèques de la ville de Paris prévoit l’extension de celle-ci vers un blog.

Le projet est dans les cartons depuis quelques mois. On m’a gentiment faire comprendre que j’étais trop pressée. Qu’il fallait que le projet soit porté par tout le collectif. Que la page n’avait pas encore un an d’existence, qu’on n’avait pas atteint les 1000 likes.

Et puis maintenant que les conditions sont presque réunies, c’est moi qui n’ai plus de temps.

Mais tu me connais, dès que je le pourrais, je renfilerai mes gants de boxe et je retournerai au combat. Car ce projet de blog me tient à cœur, car j’espère pouvoir l’ouvrir aux lecteurs afin qu’ils deviennent des chroniqueurs à part entière.

A titre personnel, constates-tu une évolution du monde du polar ces dernières années ?

Je lis des polars depuis plus de 30 ans et je dois dire que j’ai vu passer quelques modes dans ce petit monde.

Si actuellement la mode est au thriller, je trouve que le roman noir revient en force. Il y a eu les polars scandinaves qui ont envahi nos rayonnages, puis d’autres pays se sont ouverts au genre. Une façon aussi pour les auteurs de ces pays de critiquer, de dénoncer le système en place.

Les sud-américains arrivent en force, mais je crois aussi que l’ancienne Europe de l’Est va nous proposer quelques bons auteurs. Le continent africain va sont doute entrer dans la danse.

Oui le monde du polar change.

Comme c’est un genre qui fait vendre, de nouveaux éditeurs voient le jour, de nouvelles collections aussi. Alors dans toute cette production, il y a du bon et du moins bon (pour ne pas dire du mauvais). Pour autant cela permet aussi à de jeunes auteurs de se faire connaître. Et des nouvelles plumes, des jeunes auteurs de talents, il y en a de plus en plus. Si avant je pouvais te citer une dizaine de nouveaux auteurs par décennies, aujourd’hui je peux t’en citer 10 par an…

J’espère juste que cette tendance prouve que le polar va bien et que cette surabondance n’en annonce pas le déclin.

De toute façon, le roman policier, tel le phénix, renaîtra toujours de ses cendres (oiseau de mauvais augure que je suis).

Pourrais-tu nous parler de tes trois derniers coups de cœur ?

Trois de mes derniers coups de cœur.

Vu que je lis 3 à 4 polars par semaine, ces coups de cœur seront des titres relativement récents.

Alors :

Yeruldelgger de Ian Manook paru chez Albin Michel

Le corps enfoui d’une enfant, découvert dans la steppe par des nomades mongols, réveille chez le commissaire Yeruldelgger le cauchemar de l’assassinat jamais élucidé de sa propre fille. Peu à peu, ce qui pourrait lier ces deux crimes avec d’autres plus atroces encore, va le forcer à affronter la terrible vérité. Il n’y a pas que les tombes qui soient sauvages en Mongolie. Pour certains hommes, le trafic des précieuses « terres rares » vaut largement le prix de plusieurs vies. Innocentes ou pas.

Dans ce thriller d’une maîtrise époustouflante, Ian Manook nous entraîne sur un rythme effréné des déserts balayés par les vents de l’Asie Centrale jusqu’à l’enfer des bas-fonds d’Oulan-Bator. Il y avait la Suède de Mankell, l’Islande d’Indridason, l’Ecosse de Rankin, il y a désormais la Mongolie de Ian Manook !

Même pas morte d’Anouk Langaney édité par Albiana, une petite maison d’édition corse.

Voici un curieux polar (tendance noir) où l’enquête est menée par une ancienne braqueuse basculant lentement mais sûrement dans les affres de la maladie d’Alzheimer… à moins que ce ne soit dans la pure paranoïa. Une course contre le temps qui file, la mémoire qui se défile, suffisent à tendre le ressort dramatique. Le décalage culturel entre la vieille et les jeunes gens qui désormais l’entourent fait sourire (années soixante contre années deux mille), de même que sa hargne de mamie vengeresse et son esprit malin qui la placent dans la lignée des Tatie Danielle.
Reste à lire entre les lignes : quand le temps a presque fini son œuvre, que doit-on sauver en premier ? Son honneur ? Son magot ? Sa peau ? Et peut-on espérer sauver les trois ? Surtout si la mort rôde, si proche…

Casher nostra de Karim Madani paru au Seuil

Maxime est coursier dans le quartier d’Hannouka. Il est le fils d’un truand de la mafia juive et ne sait pas comment échapper à ce destin. Il se retrouve entraîné dans un deal d’herbe qui ne se passe pas comme prévu.

Karim Madani réinvente le roman noir social, il lui redonne ses lettres de noblesse. Avec son style boxé qui tel un uppercut qui va droit au but et ne s’embarrasse pas de descriptions inutiles, il donne le ton. Il brosse un portrait réaliste de la vie dans les ghettos, ces cités dortoir où les habitants survivent plus qu’ils ne vivent.

Voilà Yvan, j’espère que je n’ai pas fait trop long. Et surtout que je vais donner envie à tes lecteurs de découvrir de nouvelles plumes.

Mais bon c’est de ta faute aussi, tu m’as donné la parole alors j’en profite allègrement. Merci à toi Yvan pour ton soutien et j’espère ton amitié.

Et que vive le polar !



Catégories :Interviews de bibliothécaires

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60 réponses

  1. Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

    Merci pour cette interview! C’est tellement plaisant de constater que les bibliothèques ne sont pas des endroits sombres et poussiéreux, mais des espaces d’échanges et de passion! Héhé, j’adore Geneviève, elle est un sacré porte flingue! 😀

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Elle est géniale Geneviève, une passionnée pareille c’est de l’or 😉

      • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

        Je sais, c’est un plaisir… vraiment! Surtout si j’ose la comparaison avec certaines personnes de ma connaissance, bibliothécaires de leur état, qui portent les toiles d’araignée et de poussière sur elles! 😉

        • Quoi, quoi, qu’est ca que j’entends là.
          Des bibliothécaires poussiéreux. Moi j’ai la chance d’en côtoyer des sympas, des personnes investies qui aiment leur beau métier. Des passionnés aussi.
          Je sais j’ai de la chance.

          • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

            Je t’inviterais bien à visiter la biblio de ma ville mais je m’en voudrais de te faire tomber en dépression illico!!! 😉 Heureusement que ce n’est pas partout pareil, grâce à des personnes comme toi Geneviève, sinon la lecture serait moribonde!!! 😀

          • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

            C’est Halloween toute l’année avec ces bibliothécaires là 😉

      • Tu veux me faire rougir, attraper la grosse tête et gonfler mes chevilles, ou mieux les 3 à la fois. T’es pas un peu malade toi, de me faire tant d’honneur.

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          elle ne fait que dire la vérité, et tu n’es pas du genre à prendre la grosse tête, vilaine menteuse 😉

  2. Oh merci Karine. Et oui j’aime que nos bibliothèque ne soient pas des temples sacrés que l’on ose pas s’approprier. Mais des lieux d’échanges, et en plus si on y parle polar, alors là je suis au ange.

    • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

      Je suis grave d’accord avec toi!!! Les livres sont vivants et ne méritent aucunement de prendre la poussière!!! 😀

  3. Merci pour cet article Geneviève ! C’est formidable de sentir la passion qui t’anime à travers tes réponses ! Une bibliothécaire en or ! 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Idem et itou 😉

    • Trop d’honneur tu me fais là Dominique. Il faut dire que j’avais un excellent intervieweur qui a su faire ressortir le meilleur de moi.
      Mais il faut pas croire tout ce que tu lis.

  4. Geneviève quel bonheur de te lire et quel plaisir de voir à quel point ton investissement est complet ! Merci à toi et ravie de connaître la femme derrière l’interview, c’est encore plus parlant pour moi … Au plaisir d’une prochaine rencontre ! Bises …

  5. Très intéressant, ton entretien avec Geneviève… .
    Que voilà une personne chanceuse, d’avoir de tels moyens à sa disposition pour faire un métier qu’elle aime, de nourrir ainsi sa passion et de plus, nous la faire partager un maximum… Un exemple à suivre pour beaucoup…
    Merci à tous les deux…
    A bientôt de te croiser, Geneviève…

  6. he bien voilà, il nous manquait l’entretien de notre chère Geneviève et c’est chose faite.! Bravo pour ces lignes pleines de passion et de sincérité 🙂

  7. La culture c’est l’aventure ! et quel plus beau métier que celui qui consiste à faire aimer les livres !!! Bravo pour tout ce travail de fourmis et tellement essentiel !!! Geneviève je ne peux qu’avoir de l’admiration pour ton travail !!!

    • Et ben, cher petit mulot, je crois aussi que je vais un boulot formidable. Et c’est souvent cela qui me donne du courage pour avancer et toujours essayer de nouvelles nouvelles, de nouvelles choses à mettre en place et toujours avec enthousiasme.
      Merci, la petite souris pour tes encouragements, il me vont droit au coeur.

  8. Encore une preuve que les gens passionnés sont toujours passionnants…

  9. Bonsoir, amis du soir ! Avec du retard, mais ces derniers temps, c’est mon crédo et mon dada, tout en retard !

    Chère Collectif, en effet, tu dépoussière le mythe de la bibliothécaire qui nous donnait de l’urticaire du temps de notre jeunesse. La biblio tenue par des bénévoles pensionnés et la biblio qui appartenait à l’évêché… mais je leur dois quelques Agatha Chrisite ! 😉 Je dois dire que je loue peu de livres à la biblio, n’étant pas une accro de la coke 🙄

    En fait, comme partout, quand on tombe sur une personne qui veut faire son boulot, tout va beaucoup mieux. Le monde du polar bouge et c’est bien que des gens soient dedans pour mieux guider les lecteurs. Dommage que tout le monde dans ce milieu n’ait pas l’ardeur de notre Collectif !

    Par contre, tu notes « Je lis des polars depuis plus de 30 ans »… Dingue, tu as commencé les polars dès 6-7 ans ?? 😉

    Bel interview, les enfants, je suis contente d’avoir attendu le moment propice pour le lire (au calme, café fumant, reposée).

    • La belette est curieuse. Tu rajoutes une bonne dizaine d’années et tu auras le compte chère Belette.
      Mais si je ressemble effectivement à la grosse dame derrière son bureau, j’espère être assez accueillante pour faire revenir le lecteur dans ma bibliothèque. Non, on fait tout pour que nos bibliothèques soient dépoussiérées, rassures toi, nous vivons bien au 21e siècle. Et j’ai la chance d’être dans une équipe de bosseurs acharnés et super investis.
      Heureusement parce que quand tu as 30 gugusses qui font plus de 600 000 prêts dans l’année, cela en fait des bouquins à manipuler….
      Alors oui, on aime, j’aime mon métier, et je le fais avec le cœur, je pense que c’est cela qui est important.
      Il y a un compliment qui m’a fait plaisir hier, dans une discussion avec des collègues, il parait que je lis comme une bonne libraire. A savoir autant. Et ça a l’air con comme cela, mais c’est vrai que notre boulot , nous n’avons pas l’obligation de lire. Si c’est pas un comble.

      • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

        C’est un joli compliment et je suis certain que te croiser suffit à avoir envie de revenir dans ta bibliothèque 🙂

      • Une bibliothécaire pourrait parler des livres sans les avoir lu, en effet, juste en suivant la tendance majoritaire, mais on en parle mieux quand on l’a lu ! 😉 Je trouve aussi et tu as bien raison de t’investir autant, on manque partout de gens qui veulent faire leur job correctement.

        Aimer son métier aide fortement à la faire bien.

        Je côtoie peu les biblios publiques, avec mon stock de livres, je pourrais leur faire de l’ombre ! 😀

        Non, non, la Belette n’est pas curieuse, enfin, si, mais on peut lui dire « secret défense », elle n’en prend pas ombrage. Mince, je parle comme Delon, moi, à la troisième du singulier.

        À la fin de l’année, tu as les muscles de JCVD à force de manipuler autant de livres ! Je sais combien ça peut être crevant, je range justement mes biblios et je monte et je descends avec des piles de livres !! J’ai plus 20 ans non plus 🙄

        Bref, ce fut un plaisir de lire ton interview et un plaisir de te croiser sur FB !!

  10. Trop chouette!! Elle cause super bien en plus…très intéressant de la lire…belle découverte de son boulot qu’elle fait avec passion!!! Merci Collectif…j’espère que nous pourrons bien vite nous voir!!!! Merci Tonton Yvan!!!

    • Merci à toi miss Foumette. Trop de compliments. Je rougis là.
      A sans aucun doute nos routes finiront par se croiser.

      • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

        Je pousse très fort pour faire venir la Foumette à Saint-Maur 😉

  11. Voilà une belle personne que j’ai eu le plaisir de re,contrer au salon du polar de Montigny… Une rencontre passionnante avec une femme passionnée.
    Au plaisir de la revoir !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Merci Ghislain pour ce message, je confirme tout ce que tu dis sur Geneviève 🙂

  12. Et bien merci Messieurs.
    Et Ghislain, ce fut un énorme plaisir de te rencontrer, de t’écouter parler de ton écriture, de ton parcours.
    J’ai aimé tes propos lors de la table ronde « Thriller », tu as je crois surpris tout le monde, même tes pairs. Tu as été le plus passionnant des 4.
    J’aime l’homme que tu es devenu, j’aime cette fragilité en toi.
    On a de la chance, nous lecteur d’avoir des auteurs et des blogueurs comme vous 2.
    Merci Ghislain et encore merci Yvan.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Ghislain a un univers bien à lui et je suis certain qu’il va aller loin.
      Content de voir que le courant est passé entre vous 😉

  13. Enfin trouvé le temps de lire cet entretien dans cette folie Noëllesque…
    Je ne suis pas surprise, rencontrer Geneviève une fois, c’est comprendre que c’est une passionnante passionnée 😉
    Tu sais c’est drôle, ce compliment sur ta façon de lire comme une bonne libraire, ça m’a rappellé que je voulais plus jeune être aussi bibliothécaire et je crois que je rêvais d’être une bibliothécaire comme toi. J’ai choisi d’être libraire mais je suis persuadée que si j’avais été bibliothécaire, j’aurais fini par te croiser et je me serais battue pour faire partie du collectif Polar ;-). A la prochaine chère bibliothécaire !
    Et merci Yvan pour tes super idées d’entretien !
    Su ce, je file retrouver Claire Favan…

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      tu as tout dit Valou, quel beau compliment pour Geneviève !

    • Oh Valou, Yvan a raison, une nouvelle fois je devrais dire, oui, tu as tout dit.. Cela aurait été avec plaisir que je t’aurais accueilli au comité polar. Et heureusement, je vous l’assure, il y a des tas de bibliothécaires passionné(e)s dans nos bibliothèques parisiennes. J’ai la chance d’en croiser au quotidien et de bosser avec eux.
      Mais il y a une personne que je tiens une nouvelle fois à remercier. C’est Michèle Witta. Elle, était une bibliothécaire passionnante et passionnée. Elle m’a tout appris, Et jamais je n’aurai son érudition. C’est un peu mon mentor. Michèle si là-haut tu m’entends, j’espère que tu n’es pas trop déçue par ceux et celles qui essaie de combler le vite que tu as laissé.
      Bon aller moi aussi je retourne à mes lectures.

      • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

        C’est pour des commentaires et des échanges pareils que j’aime tant réaliser des entretiens de ce genre.
        Je suis extrêmement touché par ce message, Geneviève…

  14. J’ai passé des heures dans les bibliothèques parisiennes avant d’être libraire, maintenant je n’ai plus le temps, et je le regrette…
    Ton message pour Michèle me touche beaucoup aussi.

    • Parfois, je ne me sens pas digne de mon rôle de coordinatrice du comité polar. J’ai pas l’érudition et les connaissances de certains. On m’a fait aussi remarqué que nous n’avions pas au comité la légitimité de notre charge. Alors dans ces moments là, je repense à Michèle, à son savoir infini, à sa façon de t’expliquer les choses, et surtout à ses paroles.  » Même si tu ne maitrise pas toutes les ficelles du roman policiers, tu as pour toi l’envie d’apprendre et surtout, surtout tu as la passion du polar ». Alors oui, après cela je me sens à nouveau légitime.
      J’ai eu de la chance de côtoyer une femme aussi exceptionnelle, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan humain. J’aurai aimé la connaitre d’avantage, apprendre d’avantage à ses cotés avant que le polar ne soit orphelin à la ville de Paris.

      • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

        Je trouve génial que cet entretien serve aussi à rendre hommage à cette personne.
        Je n’ai pas eu la chance de la connaitre, mais tu en parles de manière tellement émouvante, que grâce à toi elle reste présente parmi nous.
        Merci beaucoup magnifique Geneviève, tu es mille fois digne de ton rôle.

  15. Collectif Polar : chronique de nuit – Simple bibliothécaire férue de toutes les littératures policières et de l'imaginaire.

    A reblogué ceci sur Collectif polar : chronique de nuitet a ajouté:
    J’ai eu la chance de rencontrer un blogueur qui s’est intéressé à mon job en tant que coordinatrice du Comité de lecture polar.
    Voilà ce qu’à donner notre entrevue.
    Une jolie façon de me connaitre un peu plus. 🙂

Rétroliens

  1. Interview de bibliothécaire 2013 - Genev...
  2. Récapitulatif des interviews – février / novembre 2013 | EmOtionS – Blog littéraire et musical
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