Ayreon – The theory of everything

chronique musicale

Année de sortie : 2013

Pays d’origine : Pays-Bas

Style : rock / metal progressif

Production : 

Personnalité : ♥♥♥

Technicité : ♥♥♥

Émotion : ♥♥♥

Note générale : ♥♥♥

Après son album solo en 2012, Arjen Lucassen revient en octobre 2013 avec un nouvel album de Ayreon et nous propose une nouvelle fois de vivre une expérience unique.

Ce concept-album de rock / metal progressif est un voyage inoubliable, d’une richesse musicale et émotionnelle sans égale.

Arjen Lucassen est, pour moi, le musicien / compositeur ultime, capable d’offrir une palette d’émotions inégalable. Il avait placé la barre très très haut avec ces deux précédents albums d’Ayreon et ce nouvel Opéra Rock était attendu au tournant.

L’objet :

Lucassen a toujours pris grand soin de proposer un contenant à la hauteur du contenu de ses albums. On ne peut qu’applaudir des deux mains sa maison de disque et lui-même pour ce nouveau travail. Ceux qui ont la chance, comme moi, de pouvoir s’offrir la version limitée de ce nouvel album, tiendront ce qui s’apparente presque à une œuvre d’art :

  • un packaging au format LP, comme nos bons vieux 33 tours
  • une pochette magnifique
  • un Artbook de 48 pages avec dessins, photos et paroles mis somptueusement en valeur
  • 4 CD (l’album sur 2 CD et la version instrumentale sur 2 autres) + 1 DVD bourré à ras bord avec 2 heures de « making of »
  • la chance d’avoir une version dédicacée en passant directement par son site.

Mon exemplaire 😉

Les musiciens :

Encore un plateau extraordinaire pour cet opus, difficile de rêver mieux sur le papier.

JB (Grand Magus) The Teacher
Sara Squadrani (Ancient Bards) The Girl
Michael Mills (Toehider) The Father
Cristina Scabbia (Lacuna Coil) The Mother
Tommy Karevik (Kamelot, Seventh Wonder) The Prodigy
Marco Hietala (Nightwish, Tarot) The Rival
John Wetton (Asia, King Crimson) The Psychiatrist

Ed Warby (Hail of Bullets, Gorefest) – drums
Rick Wakeman (Yes) – keyboards
Keith Emerson (Emerson Lake and Palmer) – keyboards
Jordan Rudess (Dream Theater) – keyboards
Steve Hackett (Genesis) – lead guitar
Troy Donockley (Nightwish) – Whistles, Uilleann pipes
Ben Mathot (Dis) –violin
Maaike Peterse (Kingfisher Sky) – cello
Jeroen Goossens (Flairck) – flute , bass flute, piccolo, bamboo flute and contrabass flute
Siddharta Barnhoorn – orchestrations
Michael Mills (Toehider) – Irish Bouzouki
Wilmer Waarbroek – backing vocals

et surtout, le seul et l’unique :
Arjen Anthony Lucassen, compositeur et musicien – electric and acoustic guitars, bass guitar, mandolin, analog synthesizers,
Hammond, Solina Strings

L’album :

J’étais un peu anxieux à l’arrivée de ce nouvel album, les deux précédents albums d’Ayreon n’étant rien de moins que mes deux albums préférés, toutes époques confondues.

Arjen Lucassen a souhaité s’entourer d’une équipe plus ramassée par rapport aux précédents albums : 7 chanteurs au lieu des 17 pour l’album 01011001. Ce qui veut dire d’avantage de place pour chacun et des rôles clairement définis.

Le tout sonne cette fois-ci d’avantage rock progressif que metal (malgré quelques passages plus relevés et énervés). 

Comme à chaque fois, les prestations vocales sont éblouissantes, Lucassen arrive à extirper des performances hors du commun de la part de ses chanteurs / chanteuses, surtout quand il les fait travailler à contre-emploi.

Tout le monde tire son épingle du jeu de manière admirable, il serait indigne de faire ressortir une prestation par rapport à une autre. Mais comme je l’ai dit, certaines sont étonnantes, quand il fait travailler à contre-emploi (Cristina Scabbia est remarquable quand elle chante de manière douce, à des années lumières de son registre avec Lacuna Coil) ou en utilisant toute l’étendue de leur palette (Marco Hietala qui va beaucoup plus loin qu’avec n’importe lequel de ses autres groupes, il le concède lui même dans l’interview sur le DVD).

Bref vocalement parlant, ça me laisse une nouvelle fois sans voix !

Musicalement, même si on est en territoire connu à certains moments, c’est à nouveau d’une immense richesse ; mélodiquement certains passages donnent des frissons et les passages répétés, joués de différentes manières donnent une cohésion à cette épopée dans l’esprit humain, malgré les 42 morceaux (plus ou moins longs) découpés en 4 grandes parties.

Les longues plages instrumentales ne sont jamais rébarbatives, même lorsque les musiciens prestigieux se déchaînent durant leur solos. L’artiste sait garder l’homogénéité et l’harmonie du tout.

Les influences celtiques sont encore plus marquées qu’habituellement, sans doute du fait de la présence de Troy Donockley (Nightwish).

Au niveau des paroles, comme pour l’album The Human Equation, Lucassen s’éloigne de ses thèmes de prédilection en lien avec la SF, pour nous proposer un récit où la psychologie des personnages est au centre de l’histoire. Une histoire vraiment intéressante à suivre (avec une mention spéciale à Marco Hietala qui fait preuve d’un véritable talent d’acteur durant ses parties chantées pour faire « vivre » ce récit).

A noter, l’apport primordial d’un autre élément pour la cohésion du tout (preuve par l’image à de nombreuses reprises durant le « Making of » sur le DVD) : le chien d’Arjen 😉

Au final, un nouveau chef d’œuvre, comparable aux précédents, toujours dans l’émotion. Peu de musiciens sont capable de proposer un contenu d’une richesse pareille.

Bref, INCONTOURNABLE dans le genre !



Catégories :Musique

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9 réponses

  1. Arghhh .. J’adoooore ça !
    Et je me rend compte que malgré tout je retrouve pleins de références connues dans ce seul morceaux.
    Merci Yvan de cette découverte 😉

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      eheh exactement !
      Nous voilà avec un point commun en + ! Très content d’avoir pu te faire découvrir ce bijou 😉

  2. Tu penseras ce que tu veux mais j’ai nettement ressenti 3 références ; celles de Jethro Tull, un peu de Queen et enfin Mike Olfield.
    Tout ça dans une musicalité bien à eux.
    Je vais faire découvrir ça à Guy (s’il ne connait pas encore). Il joue de la guitare et aime bien démarrer sur des morceaux de ce genre, entre autre….

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      L’influence du rock progressif de cette époque et ces groupe est claire, Lucassen ne s’en cache pas bien au contraire !
      Il suffit de voir les musiciens (clavier, guitare) invités pour te confirmer ton ressenti 😉
      Après il digère ces influences pour en faire quelque chose de vraiment personnel, mélange de modernité et de tradition (du rock progressif)

  3. Toujours pas de net à la maison et pas de sortie audio sur le PC du travail (manque les plugins, en fait)… je saurai pas écouter, mais si tu dis que c’est bon, je te crois… 😀

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      pas sur qu’on ai les mêmes goûts musicaux comme nos goûts littéraires 😉

Rétroliens

  1. Ayreon The Theory of Everything Reviews : ArjenLucassen.com
  2. Musique : Top 20 des meilleurs albums 2013 (en vidéo) | EmOtionS – Blog littéraire et musical

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