Frédéric Ernotte – C’est dans la boîte

4° de couverture  

Jeff Marnier. C’est mon nom. Je suis un inspecteur plutôt bien coté, voire admiré par certains. Comme tout le monde, j’ai mes problèmes. Les psychopathes ne manquent pas. Je bosse jour et nuit. La vérité ? Je suis accro à la vodka, à la solitude, et depuis peu… à un site Internet. « La boîte noire ».

C’est un endroit sombre. Un repère de flics. Un cloaque virtuel où je me sens chez moi. Tellement chez moi que j’oublie régulièrement de me coucher. Que je sois éveillé ou non, c’est rarement bon signe quand mon téléphone portable sonne en pleine nuit.

Un tueur de flics court dans la région. Catherine est morte. Je dois me mettre au vert quelques jours. Me protéger. Réfléchir. La ronde des boîtes tombe à point nommé.

Je pars pour un huis clos secret entre inspecteurs. Une réunion entre des inconnus en mal de découvertes. Une nuit durant laquelle soulever le couvercle d’une boîte peut vous laisser des traces indélébiles. 

 Mon avis

Bienvenue dans la première réunion Tupperware entre représentants des forces de l’ordre. Sauf que là, l’important c’est ce qui est dans la(les) boîte(s).

Le bouquin de Frédéric Ernotte est un pur moment de fun, un énorme moment de fun. Une sorte de parc d’attraction, rempli de distractions variées qui vont vous secouer les nerfs, les neurones et les zygomatiques.

Ernotte avait en main un bon ingrédient principal : une intrigue qui tient la route, sorte de huis clos modernisé. Mais ce n’est pas suffisant pour en faire un bon livre. Et c’est là que le talent de l’auteur explose, tel un joli feu d’artifice.

Parce que pour un premier roman, le tout est franchement bien maîtrisé, et l’écriture assez jouissive.

Parce qu’Ernotte a soigné le contenant autant que le contenu. Parce qu’il a un vrai talent, une verve et un bagou irrésistibles. Parce qu’il contrôle parfaitement une situation pourtant compliquée à gérer.

Ce livre ressemble à un recueil de nouvelles, regroupant différentes sensations, différentes émotions (avec cynisme et dérision). Plusieurs expériences policières distinctes, toutes liées par une intrigue unique qui permet de garder la cohérence du tout. Malin comme procédé !

Revenons à cette histoire de parc d’attraction : on se retrouve donc secoué, bringuebalé, ballotté toute au long de cette(ses) histoire(s). Un grand Huit morbide qu’on subit avec pourtant régulièrement un grand sourire aux lèvres.

Ce récit, en forme de poupées gigognes, n’aurait en effet pas sa vraie saveur sans cet humour belge assez irrésistible. Ce genre d’ironie intelligente, remplie de bons mots qui donne un ton résolument différent à cette intrigue.

Au final, un bon thriller où tout s’emboîte parfaitement, sans que rien ne se déboîte en cours de route (à par la mâchoire), et qui verra ses lecteurs applaudir de conserve.

Publication française : 2012

Originalité de l’intrigue : ♥♥♥

Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥

Qualité de l’écriture : ♥♥♥

Émotion : ♥♥♥♥

Note générale : ♥♥♥



Catégories :Littérature

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15 réponses

  1. Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

    Pas fan des réunions Tupperware de fifilles, mais pour celle-ci, je réponds présente! Bel avis et 1ers sourires de la journée!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Alors c’est que Ernotte et moi avons réussi notre affaire 😉

      • Black Kat – Ni O-, ni A- ... juste mon sang artistique, passionnément livresque...

        Tu touches une com’ sur ces réunions ou tu offres des cadeaux de bienvenue? 😉

        • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

          Nan c’est un truc de filles, les boites 😉

  2. Frédéric Ernotte est un compatriote. N’y voyez aucune forme d’allégeance. Son polar est une vraie pépite ! Amitiés. Jean.

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      J’admets moi même la supériorité belge par rapport à nous pauvres français sur un certain nombre de points, dont l’humour 🙂

  3. En train de bosser sur ma chronique … J’ai utilisé certains mots identiques aux tiens, mais j’ai quelques réserves … On en reparle !

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Avec plaisir :-). Les échanges sont toujours enrichissants

  4. Je l’avais lue sur Babelio ce matin… grr, ça donne envie ! Noooon !!

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      En tant que compatriote de terre et d’humour, tu ne peux pas ne pas lire ce livre 😉

  5. haaa ces belges…me voilà déjà prise dans les filets de Colize. Un de plus peut-être ?

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      Franchement, pour un premier roman c’est vraiment bien, bien mieux que certains romans d’auteurs plus confirmés

  6. J’aime bien ton expression du « parc d’attractions »… 🙂

    • Yvan – Strasbourg – Les livres, je les dévore. Tout d’abord je les dévore des yeux en librairie, sur Babelio ou sur le net, Pour ensuite les dévorer page après page. Pour terminer par les re-dévorer des yeux en contemplant ma bibliothèque. Je suis un peu glouton. Qui suis-je : homme, 54 ans, Strasbourg, France

      L’auteur aime bien également, il trouve que ça résume bien son bouquin:-)

Rétroliens

  1. Interview littéraire 2013 – Frédéric Ernotte | EmOtionS – Blog littéraire et musical

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