L’histoire d’une femme qui, le jour même de son mariage, sait qu’elle fait une erreur. Ce qui va se passer au cours des années, ce qu’elle va faire de cette erreur donnent un livre sous tension, légère mais permanente.
Préface de Marcus Malte.
Mon avis
120 petites pages et une histoire banale. 120 grandes pages et une histoire qui marque l’esprit.
Court récit sur la maltraitance psychologique qui peut faire le quotidien d’un couple, « La maison » n’est pas anodin dans son traitement. Plutôt que d’en faire des caisses, Nicolas Jaillet a décidé de faire sobre, d’éviter tout ornement artificiel, parfois jusqu’à l’épure.
Qu’on ne s’y trompe pas, c’est un exercice difficile, chaque mot est pesé, réfléchi, rien n’est de trop, tout est là, suggéré.
Cette histoire de fuite du foyer conjugal, par son traitement et grâce à la plume de l’auteur, touche au cœur et aux tripes. Le malaise est latent et pourtant patent, les choses sont insinuées, presque aucune scène n’est frontalement violente. Oui, mais le malaise est là, bien là.
Jaillet a eu la très bonne idée de prendre comme narrateur le fils du couple qui, comme souvent, n’a rien vu, imagine et extrapole.
Un petit livre qui prouve qu’il n’est pas besoin de s’étaler pour nous plonger dans un drame psychologique, quand on a du talent comme Jaillet.
La preuve ultime de cette réussite ? Une préface dithyrambique de Marcus Malte qui pose de belles bases à la lecture qui suivra (ça tombe bien, on est, avec ce récit, assez proche de l’époustouflant « Cannisses » du même Malte).
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
L’auteur
(Biographie tirée de son site internet)
Catégories :Littérature
Très curieuse de voir comment traduire ce style de drame en un peu + de 100 pages! Vraiment! Bel avis! Et le parcours atypique de l’auteur me parle bien!
Merci à ma bibliothécaire favorite des Bibliothèques de Paris pour m’avoir littéralement poussé dans les mains de cet auteur durant le salon de Saint-Maur en poche 😉
Un sujet difficile et un traitement sobre
Merci d’avoir fait le choix de suivre Nicolas à l’autre bout du salon pour découvrir son univers.
C’est plutôt à moi de te remercier de m’avoir emmené tout au fond du fond du salon (puisqu’il était présent pour ses livres jeunesse).
Merci tout plein 😉
Merci, Yvan. Je suis très touché.
Nicolas.
Merci à toi d’être passé par ici, Nicolas ;-). Merci pour ce texte qui marque les esprits
Mon cher Yvan la tentation est grande !!!
;-).
Tu as encore Cannisses à lire !
Court, bref, intense ? Intéressant, en plus, un livre aussi court, ça se lit vite.
Nicolas est un être trop humble pour reconnaitre son génie. C’est un talent brut. La Maison est un petit bijou ciselé avec précision.
Merci Yvan pour ta confiance.
Et merci à Nicolas de me permettre de faire partager mon enthousiasme pour son fabuleux roman.
Mais je ne l’ai pas vu le fond du salon moi ! Comme quoi il est utile d’aller au fond des choses…
Le sujet m’intéresse grandement et ton avis me titille les neurones!! Je note…
Bon ben, je revient cette fois sur cette chronique de ce fabuleux court roman en tant que blogueuse. On en le soutient jamais assez alors j’en remets une couche. La Maison est un petit bijou ciselé avec précision.
Tu avais largement insisté à l’époque pour que j’aille voir l’auteur à Saint Maur, et tu as bien fait 😉
J’avais rien à perdre sauf te faire perdre ton temps. Mais là sur ce coup j’étais sûre de moi