« Le ciel était embrasé. On avait bien donné des explications à la télévision, histoires de guerres, de catastrophes, d’ennemis, d’alliés. Des noms, d’autres, beaucoup de noms qui se croisaient sans grande cohérence entre eux. Alors, du coup, les gens étaient dans la rue, le regard plongé dans le feu du ciel. Le grand embrasement. Ravage. La nuit était plus claire que le plein jour. Les lampadaires devenaient inutiles. Le ciel s’était allumé le 23 janvier, sur le coup de 22 h 30. Et si, sur le moment, personne ne comprenait vraiment ce qu’il se passait, il faudrait bien admettre, une semaine plus tard, que la nuit ne retomberait plus jamais. »
Un flic, thomas, et une adolescente, Sophie, se mettent en route vers le sud. Pour aller où ? Peu importe, ils sont vivants, ils avancent, dans ce monde aveuglant où la nuit a disparu et où le jour continuel rend fou.
Mon avis
Ce qui étonne de prime abord, c’est la maturité du récit et du propos. Oui, ça frappe venant d’un jeune auteur de tout juste 20 ans, qui nous propose son premier roman. Impossible, en effet, de deviner ce fait, tant le récit est profond, maîtrisé et vraiment bien écrit.
Hommage assumé à “la route”, c’est un roman tout en ambiance, porté par le style de l’auteur, tantôt descriptif, parfois sec, quelquefois absurde, également touchant, traversé de fulgurances poétiques.
Que les accros au “pourquoi du comment” passent leur chemin, jamais Leboulanger ne tente d’expliquer les causes de ce dérèglement qui nous entraîne dans cette atmosphère de fin du monde. Ce n’est pas le propos.
Le bouquin nous permet de suivre quelques personnages, dans un climat crépusculaire, propice au questionnement de soi et sur le monde.
Un roman d’atmosphère assez bluffant dans le genre, même s’il n’invente rien. La prose de l’auteur y est pour beaucoup.
(Superbe couverture au passage)
Publication française : 2011
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
L’auteur :
Après une apparition dans le recueil “Ceux qui nous veulent du bien” des éditions La Volte en 2010, “Enfin la nuit” est son premier roman.
Catégories :Littérature
Hello ,tu es taggé là : http://liliba.canalblog.com/archives/2013/02/07/26347221.html (ah ah je me venge de la liste des livres !!!!)
Bon, là, tu as du bol, je ne l’ai pas ajouté à ma Wish… pas à chaque fois non plus !!
C’est clairement pas ton genre de bouquin, en effet