Montauk, Nouvelle-Angleterre. Jack Cole revient pour la première fois depuis près de trente ans dans la maison où il a grandi. Son père, Jacob Coleridge, un peintre reconnu et célébré dans tout le pays à l’égal de Jackson Pollock, y vit reclus depuis des années, souffrant de la maladie d’Alzheimer.
Son état a récemment empiré et une crise de démence l’a conduit à l’hôpital. Si ses jours ne sont pas en danger, ses moments de lucidité sont rares. Jack, qui a le corps entièrement tatoué d’un chant de L’Enfer de Dante, souvenir d’une jeunesse perturbée, est lui aussi un artiste en son genre. Travaillant en indépendant pour le FBI, il possède un don unique pour lire les scènes de crime et entrer dans l’esprit des psychopathes.
Alors qu’un terrible ouragan s’approche des côtes, Dan Hauser, le shérif de la ville, profite de la présence de Jack pour lui demander de l’aider à résoudre un double assassinat, celui d’une femme et d’un enfant dont on ignore les identités. Devant la méthode employée par le tueur, Jack ne peut s’empêcher de faire le lien avec un autre crime, jamais résolu, le meurtre de sa mère lorsquil avait 12 ans.
Alors que le village est bientôt coupé du monde par la tempête, les meurtres se succèdent et Jack est bientôt convaincu que son père connaît l’identité de l’assassin. La clé réside-t-elle dans les 5 000 mystérieux tableaux qu’il a peints inlassablement ces dernières années et qui semblent constituer une sorte d’étrange puzzle ? C’est dans l’esprit de son père que Jack va cette fois devoir entrer, comme il entre d’habitude dans celui des criminels, pour trouver une vérité complètement inattendue.
Mon avis
Pour son premier roman, Pobi se lance dans le thriller dit “littéraire”. On ne peut nier un certain talent d’écriture au bonhomme, même si son style manque clairement de personnalité.
L’histoire est glauque à souhait, sombre et violente. Le contexte d’une enquête en plein milieu d’une tempête est plutôt une bonne idée. Le personnage principal est complexe, écorché (normal, vu le thème du bouquin) et assez atypique.
Et pourtant, malgré ses bons points, je n’ai que partiellement accroché à cette lecture, où qualités et défauts se mélangent à mon sens. Plusieurs longueurs et redites inutiles, une violence répétitive et (malheureusement pour moi) peu de surprises au final (surtout concernant la fin).
La vraie bonne idée concerne la comparaison faite entre le coté “visionnaire” des artistes et celui du personnage principal doté d’une mémoire photographique.
Quelques mots concernant la version française : le titre frenchy est assez ridicule. Il vaut mieux éviter de lire la 4° de couverture. Le parallèle avec “ne le dit à personne” et “le silence des agneaux” est hors de propos et purement racoleur.
Une déception donc me concernant.
Publication française : 2012
Originalité de l’intrigue : ♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥
Émotion : ♥♥
Note générale : ♥♥
Catégories :Littérature
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