Début des années 1980. Libby Day a sept ans lorsque sa mère et ses deux sœurs sont assassinées dans leur ferme familiale. Rescapée par miracle, la petite fille désigne le meurtrier à la police, son frère Ben, âgé de 15 ans. Ce fait divers émeut tout le pays, et la jeune Libby devient un symbole de l’innocence bafouée.
Vingt-cinq ans plus tard, alors que son frère est toujours derrière les barreaux, Libby, qui ne s’est jamais remise du drame, souffre de dépression chronique. Encouragée par une association d’un type très particulier, elle accepte pour la première fois de revisiter les lieux sombres de son passé.
C’est là, dans un Middle West désolé, dévasté par la crise économique et sociale, qu’une vérité inimaginable commence à émerger. Et Libby n’aura pas d’autre choix pour se reconstruire, et peut-être enfin recommencer à vivre, que de faire toute la lumière sur l’affaire, quelles qu’en soient les conséquences.
Mon avis
Sombre roman à la belle construction, alternant séquences du passé et du présent.
Dans un contexte pesant, dépeignant une l’Amérique rurale emplie de misère physique et morale, l’auteure a construit un thriller qui mêle à la fois un excellent suspense et des personnages très fouillés.
Ces personnages au passé lourd, bien loin de l’image de la réussite “à l’américaine”, sont épatants. L’héroïne est une sorte de “casse pied” immature qui se révèle au fil des pages d’une sensibilité insoupçonnée, son frère est un accidenté de la vie, totalement dépassé par les événements.
Ce mélange de thriller à rebondissement et de chronique sociale est dense et profondément touchant. Cette lecture est parfois d’une violence inouïe, autant dans les sentiments que dans les actes. La belle écriture de Gillian flynn achève de convaincre.
Publication française : 2010
Originalité de l’intrigue : ♥♥♥♥
Profondeur de l’histoire : ♥♥♥♥
Qualité de l’écriture : ♥♥♥♥
Émotion : ♥♥♥♥
Note générale : ♥♥♥♥
Catégories :Littérature
J’ai beaucoup aimé, cela fut ma découverte de Gillian Flynn. J’ai aimé l’alternance passé-présent, la personnalité trouble de l’héroïne, l’ambiance de l’histoire dans cette Amérique profonde, le style de l’auteure. Bref, conquise !
Ah Flynn, cette auteure est un génie du genre ;-)à Ces trois romans sont magnifiques et elle est d’une gentillesse confondante (pour l’avoir rencontré l’an dernier au salon Quais du Polar de Lyon).
Les auteurs des pires romans noirs sont souvent des gens charmants 😉